Film Lola et ses frères de  Jean-Paul Rouve : Interview

Le film Lola et ses frères est  réalisé par  Jean-Paul Rouve avec José Garcia, Ludivine Sagnier, Jean-Paul Rouve, Ramzy Bédia, Pauline Clément. Un film bienveillant, rassurant, il décrit une tranche de vie d’une fratrie, de gens « ordinaires », mais chacun des trois sont confrontés à ses problèmes. Leur lien, leur amour familial les aidera à les surmonter..

Pourquoi ce film peut vous plaire ? Un film bienveillant où tout se termine bien, qui montre que les liens d’une fratrie – lien du sang ou non – sont une source de réconfort. Une musique qui rythme gentiment le film. Des problèmes que la plupart des gens ont partagés avec leur entourage et qui laisse de l’espoir.

Pourquoi ce film peut ne pas vous plaire ?   Au départ, le film manque de continuité et on peut avoir du mal à accrocher, un sentiment d’ennui peut apparaitre. Certaines scènes sont un peu trop caricaturales et manque de nuance.

Mon avis : J’ai eu du mal à être pris par le film, j’ai d’abord eu un sentiment d’ennui, puis finalement je me suis laissé bercer par l’histoire des personnages et je suis sorti avec une impression plutôt agréable. Bienveillance du film ?LOLA-ET-SES-FRERES_film

 

Bande Annonce de Lola et ses frères

 

Synopsis de Lola et ses frères

 Lola (Ludivine Sagnier) a deux frères : Benoit (Jean-Paul Rouve), qui se marie pour la 3ème fois, et Pierre (José Garcia), qui débarque en retard au mariage… Excuses, reproches, engueulades, brouilles, chacun essaye de vivre sa vie de son côté. Benoit va devenir père sans y être prêt. Lola fait la rencontre de Zoher (Ramzy Bedia) alors qu’elle s’occupe de son divorce. Quant à Pierre, ses problèmes professionnels s’enveniment. Tout dans leur vie devrait les éloigner, mais ces trois-là sont inséparables…

 

Rencontre avec l’équipe du film de Lola et ses frères

 Jean-Paul Rouve, José Garcia et Ludivine Sagnier

Jean Paul Rouve :

Comment le scénario a-t-il été écrit ?

« Avec David Foenkinos, nous voulions partir d’un sujet originale et pas d’un de ses romans. Nous nous intéressons aux mêmes choses de la vie, aux relations humaines, aux relations familiales, nous avons eu cette idée en partant d’une sœur, une benjamine qui est un peu étouffée par leurs deux grands frères mais qui fait office de mère. Assez vite, nous sommes partis sur le thème des rapports entre frère et sœur. C’est un sujet qui m’intéresse. Nous avons commencé à écrire des personnages en leur inventant leurs vies, en détaillant beaucoup les choses. Pour écrire sur la vie, il faut être dans la vie, nous avons pris des fragments de vie que nous offrent les gens qu’on croise… Des traits de caractères de personnes que nous connaissons tous les deux. Avec David, nous n’appliquons absolument pas les règles classiques de l’écriture d’un scénario : rien ne se fait dans la continuité. On écrit, on écrit et puis on change, on coupe et à la fin, le script est nourri de scènes qui n’existent plus. Je crois que la première version du scénario devait faire 150 pages ! Au bout du compte, nous nous sommes rendus compte que le thème principal du film s’imposait de lui-même, que nous n’avions en fait rien décidé »

Comment avez-vous dirigé les acteurs, leur avez-vous laisser une certaine autonomie?

« Il y a un scénario qui est écrit, il faut une base, on ne peut pas improviser si on n’a pas une base solide, après il y a des choses que ressentent mieux certains acteurs »

Ludivine Sagnier : « En arrivant au maquillage le matin, j’essayais d’attraper Jean-Paul avant qu’il soit sur le plateau et je lui soumettais des petites propositions, il acceptait à condition que ce soit mieux que ce qu’il avait fait »

« Tant que ça reste cohérent, je suis tout à fait d’accord mais même pendant une scène, pendant qu’ils jouent, je peux avoir envie de changer, il y a aussi le non-dit quand les comédiens jouent, les répliques peuvent devenir superflues »

« On ne dirige pas un acteur : si vous avez à le faire, c’est que vous vous êtes planté au casting ! Il suffit de parler, d’expliquer et puis de le laisser jouer. Ludivine comme les autres sont des comédiens d’expérience, ils savent faire »

 La bienveillance du film ?

 « Le cinéma doit être réaliste mais ce n’est pas la vie, il y a un cadre, des acteurs, des lumières, il y a tout et j’aime quand un film donne de l’espoir. Quand on va au cinéma, quand le spectateur sort et se dit malgré tout ce qui peut t’arriver dans la vie, il y toujours un peu de lumière, un peu d’espoir, on peut toujours rire des choses. On a tous vécu ça, des évènements dont on pense qu’on ne va jamais s’en remettre, qui sont noirs dans notre tête et on voit avec le temps qu’ils prennent une autre dimension avec une sorte de patine du temps et finalement ça peut encore être des blessures mais, elles ne nous font plus mal. »

Est-il difficile d’être acteur et réalisateur ?

Au départ, je ne devais pas jouer dedans, c’est un autre acteur qui devait le faire, mais à cause du calendrier du film et des obligations de l’acteur, ça n’a pas pu se faire. J’en ai parlé au producteur, à José et j’ai pris le rôle mais ce n’était pas de gaieté de cœur. Le faire, ce n’est pas une difficulté – je l’ai déjà fait – mais c’est fatigant passer de l’un à l’autre, c’est comme un changement d’univers. Après j’ai pris beaucoup de plaisir : plaisir d’acteur, de jouer qui fait oublier, surtout quand on joue avec des acteurs qu’on aime

Ludivine Sagnier

Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer ce personnage ?

«Ce qui me plaisait avant tout, c’était de travailler avec Jean-Paul. C’est quelqu’un que je croisais depuis des années et que je trouvais sympathique. Je ne me suis pas complètement identifié à Lola parce que moi, la famille c’est fait. Mais sur le fait d’être un élément solide que l’on peut solliciter indéfiniment pour aider les autres, c’est quelque chose que je connais et que j’observe autour de moi assez fréquemment, des gens qui sont les plus solides de la fratrie se sont retrouvés à toujours épongés les conneries des uns et des autres, à les soutenir, à leur sortir la tête hors de l’eau et qui se sont rendus compte qu’à 35 ans, ils n’avaient pas de mari, pas d’enfant et qu’ils n’avaient rien fait de leur vie car ils avaient passé leur temps à soutenir les autres. C’est quelque chose qui me touche dans le personnage de Lola. Il y a également cet espoir qui ne la lâche pas malgré toutes les difficultés. J’avais aussi le désir de travailler avec José et Ramzy»

José Garcia

 Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer ce personnage ?

« Parce que c’est un personnage en granit, rude, rugueux et je trouvais formidable d’avoir une partition d’un homme qui se liquéfie, qui se détruit. Travailler en résistance c’est la première chose qui m’est arrivé et il y avait quelque chose qui me plaisait dans le scénario, je trouvais que c’était très bien écrit, qu’il y avait une partie qui n’était pas écrite et qui était vraiment formidable à jouer »

On a plus l’habitude de vous voir dans des rôles extravagants, là vous jouez en sobriété »

« C’est ma période bleue, j’ai eu envie de changer, de réduire la vitesse, c’est une période d’accalmie, je dois être en dépression, je reviendrais très vite à mes coups de porte. »(ndlr lol)lola et ses freres film rencontre

Fiche du film Lola et ses frères

  • Un film de Jean-Paul Rouve
  • Avec José Garcia, Ludivine Sagnier, Jean-Paul Rouve, Ramzy Bédia, Pauline Clément, Philippine Leroy-Beaulieu, Franck Bruneau, Jacques Boudet
  • Scénario David Foenkinos et Jean-Paul Rouve
  • Date de sortie  28 novembre 2018
  • Durée : 1h 45

 

 

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