Accompagné de son entourage d’amis et collègues acteurs que Philippe Lellouche, l’auteur de théâtre a succès, est venu présenter son film « Nos plus belle vacances » aux journalistes présents au nouveau restaurant « L’atelier D » a Talence. Très bavard et totalement à l’aise sur ce qui a été pour lui ses plus belles vacances d’enfants, dans les années soixante dix, il explique notamment son envie de faire ce film.
Pourquoi ces années soixante dix vous ont-elles autant marqué ?
Philippe Lellouche : Ces années 70 çà a été pour moi les années de la révélation de ma double culture, c’est-à-dire qu’il y a en moi, cinquante pour cent du juif d’Algérie et cinquante pour cent du catholique petit fils de granitier. Je l’ai découvert vraiment a cette époque, en étant confronté a des Bretons qui avaient encore une autre culture qu’a Paris.
Pour votre premier film vous vous êtes entourés des gens dont vous êtes proches dans le but de vous rassurer ?
Philippe Lellouche : La première raison vous avez raison David Brecourt, Christian Vadim, Vanessa Demouy, ce sont mes camarades de théâtre avec qui on a fait notre succès au théatre pendant 7 ans. Donc pour moi c’était normal de les retrouver dans mon premier film. Pour les beaux parents de mon frère Gilles Lellouche, Alain Doutey et Arièle Semenoff se sont des acteurs que j’aime bien, donc çà tombait plutôt bien. Ensuite Nicole Calfan, Gerard Darmon, c’est des gens avec qui j’avais envie de travailler. C’est le vrai luxe de ce métier. Je préfère travailler avec les gens que j’aime bien plutôt qu’avec des têtes de cons ! Mais oui je fais parti de ces gens qui aiment vivre en bande !
Votre fils joue dans le film, pourquoi lui ?
Philippe Lellouche : C’est un hasard. C’est ma femme, Vanessa Demouy qui m’a dit de lui faire passer les essais. J’avais aucunes envies de diriger mon fils, ni de le faire entrer dans ce métier à huit ans et encore moins de lui faire croire que c’est facile ! La directrice de casting après avoir fait passer les essais à beaucoup d’enfants, elle m’a confié que c’était mon fils le meilleur. J’étais très fier, et il ne m’a pas déçu dans le film.
Votre frère, Gilles Lellouche fait la voix off de votre film, pourquoi ce choix ?
Philippe Lellouche : Le seul problème que j’ai avec Gilles c’est qu’il n’est pas très bon acteur ! (rires). Non, sérieusement le problème c’est que si on est tous les deux dans un film, çà se voit clairement qu’on est frère. Du coup c’était un bon compromis de lui faire faire la voix off, qui a mon sens est le rôle le plus important. Mais cependant on rêverait tous les deux de jouer dans un film ensemble, et mon père avait lui aussi ce souhait là.
Est-ce qu’un premier film n’est pas forcement toujours lié à l’histoire personnelle du réalisateur ?
Philippe Lellouche : Après quelques semaines de réflexions, je pense que finalement un réalisateur passe, pour moi, son temps a exprimer ce qu’il est dans un film. J’ai peut être commencé par un film qui montre d’où je viens, j’espère avoir la chance de pouvoir montrer où je vais aller. A cette époque j’avais l’impression d’être un aventurier et j’avais déjà l’envie de raconter cela par n’importe quel moyen.
Vanessa Demoy : Le regard que j’ai sur cette période des années soixante dix, et du souvenir que j’en ai, c’est cette légèreté. On cultivait au quotidien des petits plaisirs, des petits bonheurs et j’ai l’impression qu’on arrivait à se satisfaire de peu. Il y a avait de vrai valeur sur la famille, le respect et j’en ai le souvenir que les enfants étaient de vrai enfant, les adultes avaient leur problème d’adulte mais les enfants étaient très préservés de cela.
Philippe Lellouche : Le film est vu par le regard de l’enfant, a aucun moment les problèmes de couples des parents va être exposé aux enfants. J’aime me dire que ce film c’est en quelque sorte une carte postale que je me serais envoyé étant enfant et que je recevrai aujourd’hui. Et comme le disait Vanessa, quand on a fait le film et que l’on a cherché les costumes je me suis rendu compte qu’effectivement je portais ces shorts là, et que les enfants étaient habillés comme des enfants et pas comme des adolescents comme c’est le cas aujourd’hui.
N’avez-vous pas peur que l’on vous reproche de présenter les Bretons, même si vous les aimez beaucoup, de manière un peu trop caricatural ?
Philippe Lellouche : Sauf que les bretons quand on leur a présenté le film, ils ont adoré. Il reste encore des petits vieux qui parlent encore comme çà. Dans mon souvenir c’était exactement comme cela.
Vanessa Demouy : J’ai regardé il y a peu, une vidéo que l’équipe avait tourné pour faire les repérages il y a déjà trois ans, et on y voit dessus une petite vieille dans sa ferme et je ne comprenais rien a ce qu’elle disait ! Donc non, ce n’est pas caricatural. Ce sont des vrais Bretons dans la bretagne profonde qui ont encore et dieu merci leurs accents. Dans caricature il y a l’idée de grossir les traits, or ce n’est pas le cas.
Qu’est devenu votre premier amour, Marie France que l’on voit dans le film ?
Philippe Lellouche : Dans le film il s’agit d’une sorte d’allégorie que j’ai faite. Je voulais surtout montrer un premier amour. Mais la vrai Marie France, c’est elle qui m’a retrouvé, elle a vu que l’on tournait dans la région. On s’est surtout raconté nos vies respectives.
Etes vous un réalisateur qui se laisse aller à l’improvisation ?
Philippe Lellouche : Je change souvent d’avis ! Çà faisait assez peur à mon producteur et mon chef opérateur ! Lorsqu’ils me demandaient quels allaient être les déplacements et que je leur répondais que je l’ignorais. Je pense que lorsqu’on laisse les acteurs se déplacer librement dans l’espace, il y a quelque chose de naturel qu’on a voulu exploiter. Cependant je suis quelqu’un de très pathos, j’adore çà. Le cinéma Américain fonctionne très bien sur moi, la petite maison dans la prairie et tout le reste ! Et pour pas faire des choses trop pathos dans les scènes d’amour ou autre, j’ajoutais de la vanne, de la blague. C’est aussi pourquoi il y a eu 17 versions de ce film, donc bien réfléchit en amont.
On retrouve dans votre film, un humoriste qui commence à se faire connaitre notamment par le biais de l’émission de Laurent Ruquier « On ne demande qu’à en rire », Babass, pour quelle raison l’avoir choisi ?
Philippe Lellouche : Il se trouve qu’il y a dix ans quand j’ai commencé par faire du One man show et c’est à cette occasion que j’ai rencontré Babass. Je trouve que ce mec n’est pas loin du génie comique et c’est mon pote !
Est-ce que cela veut dire que vous serez entouré de la même équipe pour le prochain opus ?
Philippe Lellouche : Exactement même si j’ignore encore quel sera le prochain opus !
MS.
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