La Haute Autorité de Santé livre ses recommandations sur le TDAH

HASLa Haute Autorité de Santé a présentée ce jeudi 12 février 2015 ses recommandations sur le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Souvent réduit au terme “hyperactivité” ou à des enfants turbulents, le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est pourtant un trouble complexe, difficile à repérer et qui associe différents symptômes. Le prendre en charge est essentiel pour les enfants et adolescents qui en souffrent au quotidien. La Haute Autorité de Santé a donc publiée aujourd’hui une recommandation afin d’aider les médecins de premier recours à savoir réagir, établir un pré-diagnostic et accompagner les enfants et adolescents concernés ainsi que leur famille.

Malheureusement, les professionnels de santé sont peu ou pas formés au TDAH et ont souvent des difficultés pour répondre aux inquiétudes des familles, identifier le trouble, et apporter un soutien à l’enfant, comme le fait éventuellement de l’orienter vers une prise en charge adaptée. La recommandation de la HAS vise donc à sensibiliser les médecins de premiers recours aux caractéristiques de ce trouble dont le repérage doit être précoce.

Comme nous l’avons évoqué ci-dessus, le TDAH est souvent réduit à l’expression “hyperactivité” induisant qu’il ne s’agit que d’enfants agités ou turbulents. Or il s’agit bien au contraire d’un trouble qui associe 3 symptômes dont l’intensité et les manifestations varient selon la personne :

  1. Le déficit de l’attention
  2. L’hyperactivité motrice
  3. L’impulsivité

Ces symptômes peuvent donc constituer des traits de caractère habituels chez l’enfant ou des signes réactionnels à un contexte particulier, une période de transition. Ce n’est que lorsque ces symptômes deviennent un handicap pour l’enfant (apprentissage scolaire, relations sociales, vie quotidienne…) et provoquent une souffrance durable, qu’il pourra s’agir d’un TDAH et qu’un prise en charge pourra alors être envisagée.

Diagnostiquer un TDAH est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Il n’existe en effet pas de signes neurologiques ou physiques propre au trouble. L’expression du TDAH varie d’un individu à l’autre. Les 3 symptômes vont se d’ailleurs se manifester de manière très différentes selon l’âge et parfois le contexte de vie, mais c’est leurs présences dans plusieurs environnements et leur persistance dans le temps, qui caractérise le TDAH.

Les signes évocateurs du TDAH peuvent être semblables à ceux d’autres troubles, ce qui complique encore davantage le diagnostic. Il en est des troubles des apprentissages, du comportement, de la précocité intellectuelle, des troubles anxieux, de la dépression, de la maltraitance, des troubles du spectre autistique. Seule une évaluation rigoureuse, confirmée par un médecin spécialiste du trouble, permet d’éviter les sur-diagnostics, mais également de ne pas passer à côté d’un TDAH.

C’est par sa connaissance de l’enfant que le médecin de premier recours (médecin généraliste ou pédiatre), est l’interlocuteur de confiance pour la famille. Lors de la consultation ou de plusieurs, le médecin va étudier les hypothèses et éventuellement établir un pré-diagnostic de TDAH en s’intéressant à la souffrance de l’enfant, mais aussi son contexte social, son processus d’apprentissage et ses relations au sein de sa famille. Après cela, le médecin de premiers recours pourra alors décider d’orienter l’enfant vers un médecin spécialiste du TDAH.

Le médecin spécialiste du TDAH est un professionnel ayant acquis une compétence dans le diagnostic et la prise en charge de ce trouble. Il peut être psychiatre, pédopsychiatre, pédiatre, neuro-pédiatre ou neurologue. Sa tâche est de confirmer ou non le pré-diagnostic du médecin de premier recours, mais aussi d’élaborer une prise en charge adaptée à l’enfant et d’accompagner l’enfant et la famille.

Une fois le diagnostic posé par le spécialiste du trouble, la prise en charge doit être globale et adaptée aux symptômes de l’enfant et à leur sévérité. Cette prise en charge doit agir à la fois sur les symptômes du TDAH, sur les comorbidités associées et apporter des informations et des conseils à la famille. Plus elle sera précoce, plus elle sera efficace. Dans un premier temps, une prise en charge non médicamenteuse doit être mise en œuvre, combinant en fonction des besoins de l’enfant des mesures psychologiques, éducatives et sociales. Si celles-ci sont insuffisantes, un traitement médicamenteux pourra alors être initié. Le méthylphénidate est le seul médicament disponible à ce jour et indiqué pour le traitement pharmacologique du TDAH .

 

 

A propos Guillaume Joubert

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