Les enfants d’abord : Un homme engagé aux Éditions Steinkis

Les enfants d’abord aux Éditions Steinkis, est un one shot relatant la vie, ou plutôt l’œuvre qu’a accompli, Henrik Goldszmidt, alias Janusz Korczak, pédiatre, puis écrivain. Un hommage fort qui nous permet de découvrir un homme simple, défendant les droits de l’enfance corps et âme, se dévouant jusqu’à sa mort, à la protection et à l’éducation des enfants. 

Disponible depuis le 27 Janvier 21 aux Éditions Steinkis.

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Les enfants d’abord © Éditions Steinkis

 

Le décor :

Janucz Korczak, une vie au service de la pédagogie et des droits de l’enfant … une scène théâtrale, le commencement …

Janusz, dans sa chambre de bonne, dont le seul regard vers l’extérieur est une fenêtre toit-ciel, est en pleine écriture de son prochain livre pour enfant. Dehors, une multitude de bambins de tous âges s’amusent à découvrir la nature, et s’adonnent aux joies des jeux. C’est Janucz qui s’occupe de tout ici, dans cette « maison des orphelins » de Varsovie en 1919. Et ce n’est pas le premier établissement auquel il se consacre …

Varsovie, 1890 … l’appartement bourgeois de la famille Goldszmit …

Henrik Goldszmit, alias Janucz, n’est encore qu’un enfant lorsque des hommes en blanc empoigne son père, sous les supplications de sa mère. Heureusement, sa grand-mère maternelle a toujours les mots qu’il faut. Elle lui explique à travers une histoire de chevalier ce qui va advenir. Ainsi le jeune garçon peut dédramatiser et comprendre avec ses mots ce qui vient de se passer, sans être inquiet.  

Les jours passent, entre cette grand​-​mère et amie qui raconte toutes ses histoires incroyables qui font voyager. Et une mère qui refuse que son fils se sociabilise avec les enfants pauvres qui jouent juste dans la rue. Henrik est donc comme enfermé dans sa vie, où plusieurs faits le choque tour à tour concernant l’éducation et les enfants 

En devenant adulte, médecin, pédagogue, et écrivain, tout ce qui l’a tourmenté dans son enfance et son adolescence va lui permettre de rebondir, pour devenir cette homme généreux défendant les droits de l’enfant et ce, même dans un contexte bousculé par la guerre.

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Les enfants d’abord © Éditions Steinkis
  • Le point sur la BD :

Le duo Tamaillon/Horviller (la baronne du jazz…) frappe une nouvelle fois, pour un hommage précis consacré à chaque étape de la vie d’Henrik Goldszmit : Les enfants d’abord aux Éditions Steinkis. L’accent est mis sur le ressenti du personnage. Son enfance, influencée par sa grand-mère et confidente. Son adolescence bercée par une éducation stricte qui lui permettra de développer cette « empathie  pédagogique» envers les plus jeunes. L’apprentissage de la vie, de l’amour, des sensations que lui procure toutes choses. Et puis ses premiers pas en tant qu’écrivain pour la littérature enfantine. Il sera contraint de se trouver son fameux pseudonyme Janucz Korczak, pour ne pas paraître trop « juif ». Toute une vie confrontée à la différence, à la protection des plus faibles envers et contre tous, jusqu’au siège de Varsovie pendant la guerre et de l’apparition des ghettos. Le tout exprimé avec les sentiments de l’homme engagé et dévoué qui ira jusqu’à suivre ses brebis jusqu’à la tombe.

Les illustrations, faussement « naïves » que nous propose Priscilla Horviller, permettent de mélanger les touches d’émotions au fil de la lecture. Elle nous balade entre ses personnages colorés toujours sur fond blanc, posant ça et là des touches d’humour, de drame, de déchirement. 

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Les enfants d’abord © Éditions Steinkis
  • La conclusion :

Comme pour « Pannonica», les auteurs décrivent avec justesse, émotions et pudeur, la vie d’ Henrik Goldszmidt, homme de cœur, avant la multitude d’autres professions qu’il s’est alloué. Les enfants d’abord aux Éditions Steinkis est une œuvre hommage, qui permet de découvrir la dévotion d’un homme pour sauver ses « enfants ». Toute une vie, se battant pour défendre les « jeunes locataires » de ses différents orphelinats. Un destin où il finira par passer avec ses enfants, la tête haute devant la dame en noir. 

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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