Martinique , la bataille de l’eau

Sécheresse et réseau défectueux : en 2020, le scénario redouté des populations s’est une fois encore répété. Bien évidemment, les simplificateurs faussement bonhommes, qu’ils soient du côté des fournisseurs d’eau (fermez le robinet quand vous vous brossez les dents) ou du côté des autorités (l’eau pour se laver les mains oui ; pour laver la voiture, non) se sont répandus sur les médias. Les maires se sont empressés de placer quelques citernes d’eau dans les quartiers à sec. Mais cette année, le coronavirus aura changé la donne : Ce manque d’eau en pleine épidémie, n’était pas acceptable.

La presse nationale ne s’est pas privée de révéler la vérité des faits et des chiffres : Ce problème revient tous les ans et le déficit de production d’eau potable représente 6 millions de litres par jour, soit la consommation journalière de 40 000 habitants.

Un mouvement citoyen de protestation est né. Les coups de gueule sur les radios et les réseaux sociaux ont montré que les familles en avaient assez de cette souffrance que les responsables se montraient depuis des années incapables d’arrêter.

Une grande réunion a donc scellé la promesse des différents acteurs de l’eau d’apporter enfin chacun sa pierre à l’édifice. Nous devrons sans doute au préfet, représentant de l’état, qui a réuni l’ensemble des responsables, de ne pas être cette fois-ci restés dans l’impuissance.

 

A QUAND L’EMBELLIE ?

Mais cette affaire, cette bataille de l’eau, nous dit beaucoup sur les freins au progrès de la Martinique et des Martiniquais.

Tournant le dos aux vrais problèmes, certains voudraient croire, faire croire qu’il suffira d’un peu de com, de manifestations festives -d’événements comme ils disent- pour faire avaler au peuple que la Martinique avance…

Plus encore, tels les animaux malades de la peste si bien décrits par La Fontaine, ils excellent à désigner le bouc émissaire d’où viendrait tout le mal, je veux dire toute personne, tout groupe qui, se trouvant sur leur passage, constituerait le grain de sable empêchant leur machine de tourner comme ils le désirent..

Alors, à quand l’embellie ?

Partout dans le monde, des hommes et des femmes rêvent au jour d’après – cette période d’après le coronavirus, cette période qui pourrait voir un développement plus raisonnable et plus juste des sociétés humaines. Pourquoi pas nous ?

Il nous faudra pour cela sortir des postures et donner enfin de la substance à nos projets de société.

Le développement ne pourra venir que de plans utiles et d’intérêt public, et non de la démesure des paroles… Il faudra bâtir, par la délibération démocratique, par la recherche de l’intérêt général et par la responsabilisation des élus, de nouvelles formes, de nouvelles normes de justice et de progrès.

Jean-Pierre MAURICE

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