Sète, retour des beaux jours depuis cette fin de janvier, avec une température élevée qui frôle les 14 degrés. Une occasion pour moi d’aller voir l’exposition Sétoise qui réunit, un ensemble d’oeuvres, autour de collectionneurs, mais bien plus que cela…Retour sur les quais de la ville, dans cet ancien chai qui est géré par l’artiste Hervé Di Rosa et Bernard Beluc !
L’exposition se regarde et nous interroge…
Partir dans le musée, c’est explorer en particulier l’art africain contemporain et voir ce qui s’expose dans l’appartement des collectionneurs au milieu d’un environnement d’objets populaires. Entre mer et montagne, c’est un univers riche en couleurs qui témoigne du bonheur de vivre et de l’amour des autres, et aussi le fait que l’on se retrouve dans une collection “foutoire” qui relate les années 80, de l’abondance créative, jusqu’au fétichisme ambiant.
Parmi les artistes présentés : Kwame Akoto, Abdelkader Benchamma, Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas,Hervé Di Rosa, Yan Pei Ming, Stéphane Pencréac’h, Cyprien Tokoudagba,
Chuckie Williams, Claude Viallat, Christine Viennet …
À l’étage du musée, on découvre la collection MB/JB : Construite depuis une cinquantaine d’années, elle se structure d’une partie autour de deux artistes de la seconde génération du surréalisme, Félix Labisse et Lucien Coutaud, et d’autre part d’un ensemble exceptionnel de figures de magie brésilienne. Livres rares, objets insolites, meubles de théâtre et œuvres d’artistes contemporains complètent cette collection singulière, qui occupe totalement les espaces d’un grand appartement reconstitué.
Entre Eros et Thanatos, la Collection MB/JB nous plonge dans une atmosphère étrange où la peinture figurative, à la frontière du surréalisme, côtoie la magie noire. Si l’installation aborde l’abondance créative, c’est surtout l’énergie des lieux qui fait respirer l’atmosphère de peintures, sculptures et autres témoignages artistiques.
Au-delà de leurs différences, ces deux collections ont en commun d’avoir été constituées, l’une comme l’autre, à partir d’un courant artistique, et de relations fortes avec certains artistes.
La liberté des collectionneurs, dont les choix ouverts peuvent aller des œuvres aux objets, de l’art à l’artisanat, atteste d’une réelle convergence avec l’intention qu’à le MIAM, de poursuivre dans un univers kitch et complètement marqué par la ville inspiratrice, comme l’a présentée dernièrement Hervé Di Rosa sur Arte.
Commissariat : Françoise Adamsbaum & Norbert Duffort, plus de d’infos sur https://www.miam.org
Éric Fontaine à Sète