The Wendy Project : Disparition au pays imaginaire.

Une idée originale et troublante de Melissa Jane Osborne et Veronica Fish avec « The Wendy Project » aux Éditions Ankama. Un one-shot où les auteurs ont utilisé la fameuse histoire de JM Barrie, pour traduire un évènement terrible : la perte d’un être cher. Disponible depuis le 24 Mai.

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The Wendy Project © Ankama Éditions
  • Le décor :

Comme un journal intime, la page s’ouvre sur le prénom de la narratrice : Wendy. Cette jeune fille raconte comment tout a commencé. Une route, la pluie, Wendy conduit et ces deux frères sont sur la banquette passager. Elle se retourne pour faire taire Michael. Elle rate le virage sur le pont. C’est le drame … L’accident. Tous se retrouvent enveloppés par les eaux bleutées de la rivière qui les a réceptionnée.
Lorsque Wendy atteint la surface avec John, un spectacle incroyable se produit : Michael, le plus petit est entrain de s’envoler dans les nuages

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The Wendy Project- extrait © Ankama Éditions

C’est le début du calvaire pour Wendy qui va devoir se battre pour faire accepter la vérité. Les policiers, ces parents, tout le monde pense qu’elle a perdu pied. Seul John a vu lui aussi ce qui s’est passé ce soir là.

Wendy enchaine ces témoignages troublants, auxquels personne ne croit. Et se retrouve en psychothérapie où la psy lui propose d’exprimer son « mal être » en dessinant, afin de faire son deuil.

Mais la jeune fille ressent si profondément la présence de son petit frère, qu’elle ne peut se résoudre à « l’enterrer »… Il va lui falloir vivre une aventure au pays imaginaire pour retrouver Michael et prouver à tous qu’elle n’est pas folle …

 

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The Wendy Project- extrait2 © Ankama Éditions
  • Le point sur la BD :

The Wendy Project aux Éditions Ankama, propose un récit intelligent, décalé, et troublant avec comme toile de fond, la culpabilité et le deuil. On plonge avec violence dans le vif du sujet dés les premières pages des écrits intimes de Wendy. Le « montage » du récit, et des illustrations par Osbourne et Fish vous absorbe dans un monde tout en crayonné. Tantôt en noir et blanc, tantôt parsemé de couleurs. Comme le mauvais rêve qu’est entrain de subir la jeune fille. L’aventure possède un côté onirique plein de candeur, avec la référence au roman de JM Barrie et son « Peter Pan ». Wendy veut absolument ramener son frère du pays imaginaire. Et elle va devoir y aller pour le retrouver.
Une histoire à la fois troublante et touchante .

  • La conclusion:

Osbourne et Fish mènent parfaitement leur barque de « Charon » du début jusqu’à la dernière page de cette BD. Elle s’avère cruelle, choquante, à la frontière d’une réalité sordide et de l’imaginaire adolescent.
The Wendy Project aux Éditions Ankama, une plongée introspective dans l’univers imaginaire d’une adolescente dont la culpabilité, inhibe le deuil. Une « fable » touchante à étudier à partir du collège.

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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