Vann Nath, le peintre des Khmers rouges – Éditions La Boîte à Bulles

Les Éditions La Boîte à Bulles nous présentent un morceau de la vie du peintre Vann Nath. Contraint de mettre son talent au service de l’horreur, pour sauver sa vie, lors de la plongée cauchemardesque du Cambodge, aux mains du régime répressif des Khmers Rouges. Une biographie, en one shot, intitulée : Vann Nath, le peintre des Khmers Rouges. Récit Douloureux et poignant,  alternant l’avant/après calvaire d’un pays, d’un homme et de toutes les familles. Disponible depuis le 4 Novembre.

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Vann Nath, le peintre des Khmers rouges © Éditions La Boîte à Bulles
  • Le décor :

Avril 1975. Les rues de Phnom Penh.

La foule acclame ceux qu’ils croient être leurs sauveurs. La guerre est finie, mais on voit encore passer des voitures pleines, avec leurs occupants armés jusqu’aux dents. La population ne se doute pas encore de l’horreur à venir.

Mais, aujourd’hui, Vann Nath a décidé de retourner bosser dans son atelier en ville. Sa femme, inquiète, lui demande de ne pas trop tarder. L’ambiance est pesante et anxiogène, pourtant l’homme la rassure en lui rappelant que la guerre est finie.

Il passe un peu de temps avec l’un de ses collègues à discuter dans l’atelier, quand, soudain, tout bascule … l’organisation révolutionnaire de l’Angkar, appelle la population à quitter les maisons …

C’est le début de la descente aux enfers pour lui et une population entière …

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Vann Nath, le peintre des Khmers rouges © Éditions La Boîte à Bulles

Un récit lourd de sens et de mémoire pour cette BD. Mais comment parler de la « persécution » d’un peuple autrement . Le scénario de Matteo Mastragostino, l’alternance passé/présent de la vie de Vann Nath ainsi que sa narration, permet au lecteur de garder « un pas de recul » par rapport aux événements. On assiste ainsi en tant que « spectateur », à tout le cheminement : plongée dans l’horreur, puis combat pour rester vivant, mais à quel prix ?. Puis, le courage du personnage principal, face à son vécu. Le procès des bourreaux est également un « soulagement » et apporte une note d’espoir, malgré l’ambiance. Paolo Vincenzo Castaldi traduit toutes les « périodes » traversées, grâce à des graphismes « fondus » , accentuant une espèce de brouillard autour des souvenirs du peintre. Les graphismes sont incroyablement réalistes et les planches de paysage pleine pages, éblouissantes de beauté.

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Vann Nath, le peintre des Khmers rouges © Éditions La Boîte à Bulles
  • Conclusion :

Vann Nath, le peintre des Khmers rouges aux Éditions La Boîte à Bulles, est, certes, un « devoir » de mémoire, mais également, une sorte d’exorcisation du mal et du traumatisme subit par tout un peuple. Un hommage terrible aux milliers de pauvres âmes disparues, et au courage de ce peintre. Peindre pour vivre … Comment la beauté de l’art peut-elle être mise au service de l’horreur.  Un témoignage qui affecte profondément.

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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