“Mecaro l’Amazonie dans la collection Petitgas”…Le Mo.Co (Hôtel des Collections) présente :
50 artistes du bassin Amazonien…Armando Andrade Tudela, Claudia Andujar, Brígida Baltar, Alberto Baraya, Milena Bonilla, Vivian Caccuri, Sol Calero, Patricia Camet, Tania Candiani, Carolina Caycedo, Chelpa Ferro, Lygia Clark, Donna Conlon, Alexandre da Cunha, José Damasceno, Elena Damiani, Tatiana Echeverri Fernandez, Sandra Gamarra, Ximena Garrido-Lecca, Gego, Anna Bella Geiger, Sonia Gomes, Beatriz Gonzáles, Claudia Jaguaribe, Lucia Laguna, Tonico Lemos Auad, Oswaldo Maciá, Teresa Margolles, Beatriz Milhazes, Paulo Nazareth, Maria Nepomuceno, Ernesto Neto, Rivane Neuenschwander, Lucia Nogueira, Hélio Oiticica, OPAVIVARÁ!, Nohemí Pérez, Solange Pessoa, Lucia Pizzani, Manuela Ribadaneira, Abel Rodríguez, Ivan Serpa, Valeska Soares, Clarissa Tossin, Erika Verzutti, Danh Vo et Luiz Zerbini.
L’exposition est visible jusqu’au 20 septembre à Montpellier au 13 rue de la république du mardi au dimanche de 12 h à 19 h (tarif entre 5 euros et 8 €) http://www.moco.art
Catherine Petitgas, bien plus qu’une collectionneuse !
Pour la 1ère présentation dite “institutionnelle”, Catherine Petitgas, collectionne depuis plus de 20 ans, des oeuvres issues de minorités artistiques ou autres. Elle parcoure l’Europe, l’Amérique Latine et n’hésite pas à aller à la rencontre de ces artisans de l’Art.
Certes, son époux est administrateur de “The Tate International” (c’est une organisation Britannique, qui regroupe plusieurs musées). Catherine Petitgas a constitué un réseau d’artistes, aujourd’hui, elle diffuse leurs travaux, en consacrant son temps à l’écriture d’ouvrages dont elle est dépositaire des droits. Le Méxique, la Colombie, le Brésil, sont autant de lieux de découverte d’objets, de peintures, de sculptures qui serviront à compléter sa collection artistique.
Une exposition aux esprits variés…
“Mecaro” désigne l’esprit de la forêt, il fait référence aux forces de la vie des êtres vivants, mais aussi à l’âme des défunts. En Amazonie (7,4 millions de km2), c’est 40 % de la superficie de l’Amérique du Sud (Brésil, Bolivie, Pérou, Guyane, Surinam, Vénézuela, Équateur, Guyana, Colombie). Pour trouver des artistes sur ce territoire, c’est aussi s’introniser dans “Le Tropicalisme”, un mouvement né au Brésil en 1968, dont le fer de lance et l’artiste Hélio Oiticica.
“La Gambiarra” ou l’intelligence pratique.
En Amazonie, c’est le système “D”, la débrouille qui forge le travail des uns et des autres. En adéquation avec l’écosystème, qui privilégie la vie des espèces, les oeuvres font référence au végétal, mais aussi aux biens issus de la survie, fabriqués par les hommes, pour propager la descendance.
Les thèmes sont multiples. L’exposition fait aussi référence aux mutations urbaines, à la dégradation naturelle ou chimique. L’abstraction et le mouvement “Néo-Concret”, forment aussi la méthadone de certains artistes, qui prolifèrent leur art dans un esprit social et économique. On prendra deux bonnes heures pour comprendre ces dimensions artistiques qui font de cette exposition, un ensemble cohérent et résolument politique, quand on sait que l’enjeu de demain sera la planète, ou comment la sauver.
Eric Fontaine