Adieu Monsieur Haffmann au Théâtre du Petit Montparnasse

Adieu Monsieur Haffmann – Pièce inspirée d’une histoire vraie,  écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre a reçu le Prix THÉÂTRE 2017 de la Fondation Barrière. Jean-Philippe Daguerre nous transporte dans la période sombre de l’occupation, où le port de l’étoile jaune obligatoire pour les juifs est décrété. Adieu Monsieur Haffmann fait la part belle à l’émotion. À voir absolument !!

ADIEU MONSIEUR HAFFMANN

Au Théâtre du Petit Montparnasse – Paris XIV

jusqu’au 18 mars 2018

Adieu-monsieur-Haffmann-paris

Paris – Mai 1942 : Le port de l’étoile jaune pour les Juifs est décrété. Au bord de la faillite, Joseph Haffmann, bijoutier juif, propose à son employé Pierre Vigneau de prendre la direction de sa boutique.

“J’aimerais que vous viviez ici avec votre épouse pendant les mois qui vont suivre en attendant que la situation redevienne normale… la bijouterie Haffmann et Fils deviendrait la bijouterie Vigneau… “
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Sachant que Pierre doit également prendre le risque d’héberger clandestinement son “ancien” patron dans les murs de la boutique, il finit par accepter le marché de Joseph à condition que celui-ci accepte le sien : “Isabelle et moi voulons à tout prix avoir un enfant… après plusieurs tentatives infructueuses, nous avons fait des examens… je suis stérile… Monsieur Haffmann … J’aimerais que vous ayez des rapports sexuels avec ma femme le temps qu’elle tombe enceinte …”

SUR SCÈNE : En alternance : Gregori Baquet, Charles Lelaure, Alexandre Bonstein, Julie Cavanna, Franck Desmedt ou Jean-Philippe Daguerre, Charlotte Matzneff et Salomé Villiers

AUTEUR ET METTEUR EN SCÈNE : Jean-Philippe Daguerre

RÉCOMPENSE : Prix Théâtre 2017 Fondation Barrière

INFOS PRATIQUES ET BILLETTERIE :

Relâche le mardi.

Au guichet : Théâtre du Petit Montparnasse – 31 rue de la Gaité 75014   Paris

En ligne : www.theatremontparnasse.com et sur les sites de réservation habituels 

Tarifs : 1° cat. 32 €/2° cat.18 €/– de 26 ans: 10€

NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR :

Je ne sais pas vraiment d’où m’est venu l’idée de cette pièce. Sans doute de mes premiers souvenirs d’enfance avec “Bon Papa Alban” qui me promenait pendant des heures dans le cimetière de Montauban. On s’arrêtait devant chaque tombe, il me racontait la vie des morts… et j’adorais ça.

Sans doute de ce « voyage scolaire » à Auschwitz qui m’a éloigné de l’enfance tout en me rapprochant de l’horreur dont sont capables les Hommes.

Sans doute de tous ces amis touchés par la stérilité et qui cherchent par tous les moyens à avoir un bébé.

Sans doute pour chercher à écrire une pièce qui parle d’amour, de courage et de peur… et qui puisse (m’) aider à mieux comprendre le désordre des Hommes.

L’écriture d’Adieu Monsieur Haffmann par sa construction dramaturgique et rythmique peut faire penser à un scénario de film.

Autant j’adore le cinéma autant je n’aime pas le jeu “naturel” du cinéma au Théâtre. Je me suis attaché dans ma direction de jeu à proposer un point de vue rythmique guidé par cette conviction intime qui influence toutes mes mises en scènes du répertoire classique et contemporain : « Les temps du Théâtre ne sont pas les temps de la vie ».

On ne respire pas au Théâtre comme dans la vie, on ne parle et on ne bouge pas au Théâtre comme dans la vie.

 Je pense en effet, que le Théâtre a pour devoir de proposer un langage de jeu « extra-ordinaire »… que ce soit au niveau de l’engagement physique et émotionnel ou de la valeur du son, des silences et du rythme… vigilance encore plus accrue quand on s’attaque à une écriture  contemporaine qu’on peut vite tirer vers un côté “conversation” que je déteste.

Par ailleurs, je me retrouve tout à fait dans ce gentil reproche adressé par Anouilh à Jean-Louis Barrault qui jouait dans une de ses pièces : “Ce n’est pas vous mais le public qui doit pleurer”.

Donc pas de complaisance émotionnelle et narcissique, pas de quatrième mur, pas de gestes qui ne servent à rien, pas d’onomatopées gratuites qui précèdent ou concluent les répliques. J’ai voulu une parole forte et vive qui circule à travers des comédiens puissants et généreux qui transpirent le plaisir de transmettre cette histoire jusqu’au fond de la salle.

Même principe pour les costumes et la scénographie que j’ai imaginé sobres et efficaces. Je n’aime pas les décors et costumes trop illustratifs qui étouffent les comédiens. Je n’ai voulu que des éléments essentiels sur scène permettant aux spectateurs d’imaginer en deux temps trois mouvements qui sont les personnages et où ils se trouvent : une table, trois chaises et la radio dans la cuisine ; le bureau, deux chaises, un lit simple et le tableau de « La Femme assise » dans la cave… avec un fauteuil de cinéma on est au Cinéma, avec une plaque de bois on est dans une salle de claquettes. L’élégante sobriété du décor et des costumes impliquant évidemment une création lumière et sonore très fine”

 

 

 

 

 

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