Cigarette électronique : la France suivra-t-elle le modèle anglais 

En France, la cigarette électronique fait du surplace. En effet, en dépit des nouvelles positions de certains acteurs de la santé qui estiment que l’e-cigarette est factuellement moins nocive que le tabac, les dispositifs de vapotage ne sont pas encore reconnus en tant qu’aides au sevrage tabagique comme le sont les patchs et les gommes à la nicotine. Pourtant, nos voisins britanniques semblent prêts à sauter le pas pour accélérer la tendance baissière du tabagisme, notamment auprès des jeunes.

La cigarette électronique fait son entrée dans un hôpital anglais…

…pour une expérience ambitieuse ! En effet, des kits de vapotage ont été mis à la disposition des patients dans les services d’urgence de certains hôpitaux dans le cadre d’une expérience grandeur nature. Pilotée par l’Université d’Oxford en partenariat avec l’Université d’East Anglia et la prestigieuse revue Cochrane, l’expérience consistera à :

  • Expérimenter de nouvelles approches pédagogiques pour sensibiliser les fumeurs aux dangers du tabac ;
  • Expliquer aux fumeurs en quoi la cigarette électronique peut constituer une porte de sortie au tabagisme quotidien tout en lissant les symptômes courants du sevrage ;
  • Encadrer l’utilisation de la cigarette électronique dans le cadre du sevrage tabagique (traçabilité des e-liquides, bonnes pratiques, limiter son utilisation dans le temps, etc.).

Cette nouvelle étude financée par le National Institute for Health Research s’inscrit dans une dynamique enclenchée il y a une dizaine d’années par le Royaume-Uni pour expérimenter de nouveaux outils dans la lutte contre le tabagisme, véritable problème de santé publique outre-manche. Tout a commencé avec une publication rigoureuse de Public Health England, l’équivalent de Santé public France, qui affirme que la cigarette électronique était 95 % moins nocive que la cigarette à tabac. Cette approche semble porter ses fruits, car le nombre de fumeurs connaît une tendance baissière depuis 2011, avec une accélération des décrochages depuis 2018. A noter : la chute la plus élevée est enregistrée dans la tranche des 18 – 24 ans, ce qui semble infirmer l’hypothèse selon laquelle la cigarette électronique constitue une porte d’entrée au tabagisme pour les plus jeunes.

Les arguments avancés par les chercheurs en faveur du sevrage par e-cigarette

Pour le professeur Caitlin Notley, de la Norwich Medical School, la cigarette électronique se démarque des autres alternatives nicotiniques par la similarité du rituel avec la cigarette classique. En effet, la gestuelle et l’inhalation sont sensiblement les mêmes. De même, la cigarette électronique maintient les habitudes de l’ex-fumeur, qui peut vapoter entre deux gorgées de café, par exemple. D’un autre côté, la cigarette électronique affiche une composition chimique beaucoup moins inquiétant que celle de la cigarette classique. Elle épargne au vapoteur les substances toxiques et potentiellement cancérigènes qui résultent de la combustion du tabac, notamment le monoxyde de carbone et certaines formes de goudron, responsables des pathologies respiratoires et cardiaques chez les fumeurs de longue date.

Cette expérience ambitieuse devrait aboutir à des conclusions applicables dès la fin de l’année 2021, grâce notamment à la taille de la population cible, soit plus de 6 millions de fumeurs qui se retrouvent annuellement dans un service d’urgence (toutes raisons confondues). « La fréquentation du service des urgences offre une opportunité précieuse pour aider les fumeurs à décrocher », explique le docteur Ian Pope, co-directeur de l’étude, d’autant plus qu’un grand nombre de maladies sont causées par le tabagisme, directement ou indirectement. Si la cigarette électronique n’est toujours pas débarrassée de son côté polémique, voire sulfureux, elle semble intégrer progressivement la politique de lutte contre le tabagisme au Royaume-Uni. Quid de la France ?

En France, la cigarette électronique fait du surplace

En France, certains acteurs de la santé publique ont revu leurs positions pour prôner désormais une approche de « moindre mal ». En somme, et bien qu’ils reconnaissent sa nocivité, des organismes comme l’Académie nationale de médecine estiment que l’e-cigarette est moins dangereuse que le tabagisme, et qu’elle constitue donc une alternative intéressante pour peu qu’elle reste temporaire. De son côté, Santé publique France explique dans son Baromètre du tabagisme que la cigarette électronique a permis à quelque 700 000 Français de décrocher du tabac en 7 ans, avec une moyenne de 100 000 ex-fumeurs par an. La cigarette électronique reste toutefois absente de la liste des médicaments remboursés par la Sécurité sociale, même lorsqu’elle est prescrite par un tabacologue, contrairement aux gommes et patchs à la nicotine.

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