De la folle journée à une folle année

Dimanche dernier se clôturait le plus gros festival de musique classique d’europe: La Folle Journée ; c’est donc pour les organisateur l’heure du bilan et de la précision des perspectives futures pour la manifestation.

Cette dernière édition était consacrée aux musiques française et espagnole de la seconde moitié du dix-neuvième et du début du vingtième siècle, l’occasion pour les auditeurs de percevoir ce changement dans le langage musical en mutation, et ce, du fait des (ré)volutions politiques, industrielles et des conflits armés ayant fortement influencés les créateurs du sensible dans leurs œuvres. Le festival prenait place sur quinze jours, la première semaine en Pays de la Loire avec des concerts dans dix villes de la région pour finir en apothéose par cinq jours de marathon musical dans la cité Nantaise. Avec 145 000 billets délivrés soit 93% de billets vendus, le festival bien qu’en légère baisse de fréquentation par rapport à l’année passée se félicite de ces résultats pour une édition avec un thème sans doute un peu plus difficile et méconnu des publics que les précédentes éditions. Sans doute le gigantisme de la manifestation peut-il permettre des choix artistiques audacieux, tout en confortant ses publics, équilibre que semble trouver peu à peu le festival au fil des années.

Quant aux horizons futures, le festival comme tous les ans part pour une “folle année” à travers le monde afin de proposer un voyage musical avec notamment Bilbao, le Japon, Rio de Janeiro, Varsovie mais s’exporte également, et ce pour la première fois à Montréal et en Chine.

Dans l’hexagone, le centre de réalisation artistique qui assure la direction artistique du festival donne rendez-vous à ses publics pour sa vingtième édition au début de l’année 2014 autour du thème “Des canyons aux étoiles, la musique américaine du vingtième siècle”.