Festival de Cannes J3 : “Le retour” de Catherine Corsini, Harrison Ford et Indiana Jones

Pour ce troisième jour du Festival, Catherine Corsini a présenté son nouveau film et Harrison Ford était de retour sur la Croisette avec Indiana Jones.

« Le Retour » de Catherine Corsini : premier film français en compétition

On se souvient qu’en 2021, Catherine Corsini avait ravi les festivaliers avec « La Fracture ». Elle fait cette année son retour dans la compétition avec un film intitulé précisément ainsi. Il est question de retour dans ce film, ou même de nouveau départ. Khedidja (interprétée par Aïssatou Diallo Sagna, l’aide-soignante qui avait obtenu un César pour « La Fracture ») revient en Corse avec ses deux filles adolescentes, quinze après la mort de son mari. Elle est la nounou des enfants d’un couple bourgeois (Virginie Ledoyen et Denis Podalydès). Pendant qu’elle travaille, ses filles vont à la plage, découvrent la Corse dont elles n’ont presque aucun souvenir. En effet, l’île joue un rôle à part entière dans le film. On comprend que Khedidja n’a pas été toujours bien vue par sa belle-mère et sans doute certains proches de son mari. Seul le meilleur ami de ce dernier l’accueille chaleureusement. Les deux comédiennes qui interprètent les filles de Khedidja sont formidables de naturel. Catherine Corsini aborde plusieurs thèmes à la fois et les entremêle de manière sans doute un peu inégale: la famille, l’adolescence et ses premiers émois, les différences de classes sociales. On devine qu’il y a une part d’autobiographie dans « Le Retour ». C’est ce qui le rend d’autant plus attachant.

Harrison Ford sur les marches

Certains l’ont attendu toute la journée. C’est pourtant à 19h qu’Harrison Ford et toute l’équipe de « Indiana Jones » de James Mangold ont monté les marches. Sur le tapis rouge, l’acteur américain entouré de sa femme et notamment de Mads Mikkelsen et Phoebe Waller-Bridge, a été ovationné par le public. Dans le Grand Théâtre Lumière, avant la projection du tant attendu dernier volet d’Indiana Jones, il a reçu une Palme d’Honneur. Quant au film, il est à la hauteur des attentes du public : riche en rebondissements, avec des scènes d’action très réussies (on se souviendra du parcours à cheval d’Harrrison Ford dans les rues puis dans le métro de New York), un méchant (Mads Mikkelsen) toujours dans les pattes de notre héros et une jeune femme au fort caratère. On ne s’ennuie pas : au gré de ses aventures et de sa quête du cadran d’Archimède, Indiana Jones nous emmenène au Maroc, en Grèce, en Sicile. Tous les ingrédients sont réunis pour que le film cartonne à sa sortie en salles.

« Rosalie » et « Simple comme Sylvain »

C’est du côté de la section « Un Certain Regard » que nos préférences sont allées jeudi. La journée a commencé par le très réjouissant « Simple comme Sylvain » de l’actrice et réalisatrice Monia Chokri. On avait été séduits par son premier film présenté à Cannes, on attendait donc celui-ci avec impatience. Le titre est à l’image du film : beau et simple. Il raconte l’histoire d’une quarantenaire, prof de philo, belle et intelligente, en couple avec un homme à son image. Tout va pour le mieux jusqu’à ce qu’elle rencontre Sylvain, chargé des travaux de leur chalet. Il est très beau, a l’esprit pratique, est manuel. Le charme opère et très vite ils tombent dans les bras l’un de l’autre… Evidemment, la situation, qui paraissait simple, ne va pas tout le temps l’être…Monia Chokri est bourrée de talent. Elle a le sens de l’écriture et certaines scènes sont très drôles et subtiles à la fois. Ses dialogues sont percutants et son casting est formidable. Magalie Lépine-Blondeau illumine le film.

Après le très attachant « Simple comme Sylvain », nous avons terminé la soirée avec un autre coup de cœur : « Rosalie » de Stéphanie Di Giusto. Dans la salle Debussy, elle était entourée de son très beau casting : Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay, Gustave Kervern, Juliette Armanet, Anna Biolay. Pour son nouveau film, elle s’est inspirée d’une histoire vraie, celle d’une femme à barbe du XIXe siècle. Dans la première scène Rosalie exprime son envie d’être aimée de son futur mari Abel (Benoît Magimel), choisi par son père. Il tient un café et a beaucoup de dettes. Il est taciturne et on comprend que la guerre l’a brisé autant physiquement que moralement. Pour tenter de subvenir à ses besoins, Rosalie décide de se faire pousser la barbe qu’elle s’appliquait pourtant à raser régulièrement. Ainsi, les clients reviendront au bar. Stéphanie di Giusto fait avec « Rosalie » un très beau portrait de femme. Rosalie est déterminée, veut être une femme à tout prix et décide d’afficher sa barbe aux yeux de tous, quitte à déplaire. L’actrice révélée dans « Les Amandiers » l’année dernière est formidable. Elle forme avec Benoît Magimel un couple touchant qui va passer par différentes étapes, du rejet radical à l’acceptation.

A propos Laurence

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