Jigal Polar ressort en Poche La nuit des bras cassés de Maurice Gouiran

Parmi les meilleurs auteurs de polars de la famille de Jigal Polar, Maurice Gouiran est sans doute le chef de file. Cette excellente maison d’édition ressort en format Poche le tout premier opus de la saga Gouiran paru initialement en septembre 2000 : La nuit des bras cassés. Ce roman a reçu le prix Sang d’encre des lycéens et Maurice Gouiran a reçu le Grand prix littéraire de Provence 2018 pour l’ensemble de son oeuvre !

La nuit des bras cassés

Le pitch du polar :

La découverte, un beau matin, d’une tête humaine, soigneusement déposée dans son frigo, ne peut être que le prélude à de graves ennuis.… Et quand les frères Asquaciati, à l’Estaque, Rome et New York, reçoivent ce sinistre message, ils sont loin d’imaginer les engatses qui vont fondre sur eux. La saga de la famille commence à Rome en 1945 quand Ubaldo, le père, fervent partisan du Duce, s’emmêle dans un sordide trafic d’œuvres d’art. Mais déterrer cinquante ans plus tard de si vieux souvenirs, déchaîne une nuée d’étranges démons… Heureusement qu’entre deux tournées de « jaune », les copains – RoRo, Luis, Mehdi et les autres – sont là pour leur prêter main-forte. Mais cette bande de bras cassés arrivera-t-elle à briser le maléfice… ? Gauguin et ses singes s’en retournent encore dans leurs tombes !

Mon avis de lectrice :
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’avais pas encore lu ce polar, alors que les oeuvres de Maurice Gouiran prennent une tablette entière de ma bibliothèque ! Trois frères, trois pays, une vengeance terriblement gore, voici donc le cocktail explosif de ce polar tricoté à merveille par un spécialiste du genre. En virtuose des mots, Maurice Gouiran nous immerge dans le cloaque des secrets de famille enterrés depuis des années, qui ressortent à la surface tels des boutons de fièvre purulents.

Avec un immense talent de conteur, il nous fait voyager à travers l’Histoire mais aussi les pays, dressant des portraits hauts en couleurs et des décors plus vrais que nature.

J’ai beaucoup aimé me laisser porter par le style fluide, chamarré et picaresque de ce polar à tiroirs aux ellipses très réussies.

Maurice Gouiran nous prend encore une fois par la main pour nous conduire dans des son univers populaire, proche des vrais gens et de leur quotidien où l’on entendrait presque grésiller le chant des cigales. Il initie ici le fil rouge de ses autres polars au personnage récurrent Clovis Narigou (La mort du scorpion, L’arménienne aux yeux d’or, Maudits soient les artistes, L’irlandais…) : les voyages et l’art. La nuit des bras cassés est un polar dense, inattendu, addictif et pluriel que vous dévorerez à belles dents. Belles lectures.

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