Laetitia Casta a incarné la pianiste Clara Haskil au théâtre Anthéa d’Antibes

Le théâtre Anthéa d’Antibes vient de présenter Clara Haskil, prélude et fugue de Serge Kribus avec Laetitia Casta. De très nombreux spectateurs, venus sûrement pour voir sur scène la comédienne, ont découvert cette pianiste roumaine du XXème siècle, malheureusement trop méconnue. Surdouée, Clara Haskil a quitté Bucarest et sa famille pour perfectionner sa maîtrise du piano. Elle se rend à Vienne, à Paris, à Bruxelles, placée sous l’aile protectrice de son oncle maternel. Atteinte d’une scoliose déformante, elle a enduré de terribles souffrances tout au long de sa vie. Elle meurt en 1960, après avoir chuté dans les escaliers de la gare du Midi à Bruxelles.

Son accident est le point de départ de la pièce. Lorsque le rideau se lève, Laetitia Casta est allongée par terre. Clara Haskil vient de chuter. La comédienne déroule alors le récit de la vie de cette pianiste de génie. Vêtue sobrement d’une robe noire à col blanc, et coiffée d’une longue tresse, elle interprète Clara Haskil à tous les âges de la vie. A sept ans, la petite fille originaire de Bucarest montre un talent inné pour la musique au point de reproduire des mélodies à l’oreille. Puis les événements s’enchaînent : sous l’impulsion de son oncle, elle quitte son père qui décèdera peu après, sa mère, ses deux sœurs et son chat pour aller à Vienne. Les années passent et les spectateurs font davantage connaissance avec cette artiste, qui semble être une éternelle petite fille qui a toujours souffert d’être séparée des siens. C’est la musique qui l’a conduite à quitter Bucarest, pourtant, malgré un indéniable talent, Clara Haskil peine à avoir la carrière qu’elle mérite.

Pendant une heure et demie, Laetitia redonne vie à Clara Haskil mais aussi à d’autres figures qui ont marqué sa vie. La pièce est rôdée depuis longtemps et la comédienne est parfaitement à l’aise sur scène. Le metteur en scène, Safy Nebbou dirige la comédienne pour la deuxième fois. Il lui fait confiance et inversement. Laetitia Casta était nommée aux Molières pour ce rôle. Elle aurait largement mérité d’être récompensée tant elle incarne brillamment cette artiste exceptionnelle à laquelle elle apporte tour à tour sa force et sa fragilité, sa détermination et ses doutes. Sur scène, elle est accompagnée de la pianiste turco-belge Isil Bengi. Les deux femmes sont coiffées de la même façon, d’une tresse, comme deux émanations de Clara Haskil. Un duo troublant qui ajoute à la force de cette très belle pièce.

A propos Laurence

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