Avignon par ci, Avignon par là..
On verra ça à la rentrée !!
L’été est un entre-deux de saisons théâtrales propice à découvrir des pièces que les puristes estiment mineures.
Que nenni, cher francilien aoûtien ou de passage. Au contraire, c’est une parenthèse riche en créations susceptible d’animer votre rentrée.
Séance de rattrapage post (dé)confinement avec “Les Crapauds Fous” de Mélodie Mourey. Auréolée de 3 nominations aux Molières 2019, cette folle histoire vraie de deux médecins polonais qui ont dupé le III e Reich en créant une fausse épidémie de typhus est une récréation estivale des plus incongrues.
Les héros fous
À la manière d’un conte absurde, nous suivons les aventures héroïques de Eugène Lazowski et Stanislaw Matulewicz. Deux amis médecins à l’origine d’une mise en quarantaine du village Rozwadów, après avoir sciemment inoculé aux habitants des souches “fourbes et molles” du typhus. Ce canular abracadabrantesque évitera la déportation de 8 000 juifs.
“Les Crapauds Fous” mérite ces 3 nominations aux Molières. Malgré le cadre anxiogène, la mise en scène rythme à merveille le spectaculaire de la farce. Les ruptures de ton transforment cette mascarade en une épopée hilarante. Au point d’embrasser les codes du buddy movie historique.
Des crapauds trop rigolos
Cette originalité dans l’écriture se retourne cependant contre la dramaturgie de cette histoire vraie. Les personnages manquent de profondeur, et l’émotion peine à se ressentir quand la suspicion des autorités allemandes s’intensifie.
À trop miser sur les effets visuels, cet héroïsme merveilleux se limite à un prétexte pour générer des situations absurdes. Un jeu d’équilibriste qui aurait mérité un meilleur dosage pour saluer avec plus de subtilité la folle bravoure d’Eugène Lazowski et Stanislaw Matulewicz.
Les Crapauds Fous
au Théâtre du Splendid, jusqu’au 4 septembre.
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