Rivage de la colère – Une biographie révoltante – Éditions Philéas

À la fin des années 60, l’archipel des Chagos entend le grondement de ses habitants, en devenant un Rivage de la colère. Profitant de leur manque d’instruction, le gouvernement Britannique, avec la complicité de Maurice, achètent leur île, pour y installer une base militaire. Les habitants, dont Marie Pierre Ladouceur, sont massivement déportés dans des “bidonvilles” d’appoint, sur Maurice.

Ceci est le récit d’une tragédie de notre Histoire inhumaine colonialiste, du combat d’un peuple, tirée du roman/biographie de Caroline Laurent. 

Un one shot révoltant, nécessaire, disponible le 22 septembre 22 aux Éditions Philéas.

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Rivage de la colère © Éditions Philéas
  • Le décor :

2019. La Haye. Assis sur un banc de la Cour internationale de justice, un coquillage dans sa main, un homme attend patiemment le verdict du tribunal…

Mars 1967. Sur les rives de Diego Garcia, un petit paradis terrestre vivant de l’exploitation du coprah, un immense navire accoste. C’est le « Sir Jules », ramène avec lui, les hommes qui sont allés chercher des provisions sur le continent, mais aussi des médicaments. Josette retrouve son homme, tandis que Marie-Pierre zieute le nouveau venu ! Un Monsieur Gabriel Neymorin, créole, possédant un charme fou aux yeux de la jeune maman célibataire.

Chaque arrivée de ravitaillement est une vraie fête pour les habitants de l’île. Et déjà, on organise la grande fête pour le soir.

Josette se met à coiffer sa sœur pour l’occasion. Celle-ci a bien remarqué l’intérêt de Marie-Pierre pour le nouveau venu. Aussi, elle la met immédiatement en garde, contre ce « créole de l’union du maître et de l’esclave » !!! Mais Marie-Pierre n’en fait qu’à sa tête et cet homme sera probablement son futur mari.

Le soir, loin de l’agitation de la fête, l’administrateur colonial de l’exploitation de Coprah, confie à Gabriel, ses inquiétudes sur le référendum engagé pour l’indépendance. Si les Anglais gagnent, il craint que les retombées économiques ne se fassent ressentir.

Mais il est loin de se douter que la pire chose qu’il peut imaginer soit sur le point d’arriver…

Rivage de la colère © Éditions Philéas
  • Le point sur la BD :

Le genre de lecture dont personne ne peut sortir indemne. Rivage de la colère, aux Éditions Philéas, met un point tout particulier à rendre hommage à une histoire peu connue de nos livres scolaires. Adapté du roman de Caroline Laurent, ce one shot prend toute son importance et son ampleur sous les crayons de Rachid N’Haoua, et l’adaptation écrite de Laurent Galandon.

Le récit est découpé en différentes périodes afin de mieux saisir toute cette montée d’incompréhension et de rage subit par les habitants de cette petite île. D’abord, avec la description de leurs vies sur Diego Garcia, en suivant l’histoire vie et amour, de la protagoniste principale. Travaillant dans les cocoteraies et vivant de la pêche et des denrées ramenées du continent. Jusqu’à cette soudaine déportation, et tous les drames qu’elle engendre. Suivie des combats de ses habitants pour retrouver leur île.

Le lecteur est outré par tant d’oppression, de manipulation de la part de l’administration coloniale et de toute cette colère engendrée par ses souvenirs réels au travers de la vie de cette protagoniste et de sa descendance.

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Rivage de la colère © Éditions Philéas
  • La conclusion :

Le roman du même nom avait déjà marqué les esprits avec cette biographie, présentée par Caroline Laurent. Franco-mauricienne, elle avait dédié son roman à sa propre mère avant tout. Ici, l’adaptation Rivage de la colère aux Éditions Philéas se transforme en hommage plus que nécessaire à tous les exilés.

Une histoire scandaleuse qui mérite, même si c’est un tout petit bout d’électrochoc, au milieu de cette vaste tragédie, de médiatiser plus amplement, l’histoire d’un peuple soudainement plongé dans ce drame. Et de dénoncer toutes les violations des droits de l’homme, vis à vis des peuples colonisés sous l’égide de l’ère des empires coloniaux.

Écoeurant, révoltant, éprouvant. Et surtout dramatique pour la richesse et la culture des peuples. Une dénonciation plus que nécessaire.

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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Un commentaire

  1. Alchimie des mots

    Merci le genre de lecture que j’aime. J’admets, j’aime bien lire quelques romans mais je préfère buller et avoir une adaptation avec de si jolis dessins.
    Ça donne envie et bel article !

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