Vendée Globe : Jour J+17 Entre Rio de Janeiro et l’île Gough

En choisissant d’opter pour une option radicale au sud, Jean-Pierre Dick joue le rôle du chien dans un jeu de quilles. Pour la première fois depuis Madère, les choix stratégiques prennent le pas sur la course de vitesse. Entre sérénité affichée et interrogations perceptibles, chacun tente de faire bonne figure.

PHOTO VINCENT CURUTCHET / DPPI – ON BOARD VP3 (VIRBAC PAPREC) – SKIPPER : JEAN PIERRE DICK (FRA)

Sacrée Sainte-Hélène ! Il n’est pas né le Dom Juan qui saura calmer ses caprices. Ses hautes pressions et ses dorsales invasives jouent avec les nerfs des navigateurs. En cause actuellement, la traversée d’une zone de calmes, consécutive au développement de la dorsale vers l’ouest. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) a choisi d’attaquer d’emblée dans le sud, n’hésitant pas à mettre de l’ouest dans sa route par instants. Objectif pour le navigateur niçois, rejoindre au plus tôt les régimes perturbés qui circulent au delà du 30° sud. Le changement de trajectoire de Jean-Pierre a inspiré visiblement François Gabart (MACIF) qui a choisi de suivre le mouvement, quand Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) a décidé de rester au nord de cette bande mouvante, au risque de venir s’enfoncer dans les molles de l’anticyclone.

Podium à bascules

Ces changements de trajectoires font, tout au moins provisoirement, l’affaire d’Alex Thomson (Hugo Boss) et de Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) qui gagnent chacun une place au classement. En distance au but, Jean-Pierre Dick régresse logiquement au classement en s’éloignant de la route directe. Mais cela ne semble pas l’affecter, bien au contraire. En prenant l’initiative, le skipper de Virbac-Paprec 3 se débarrasse d’une pression qu’il reporte sur ses adversaires : être dans l’action est encore le meilleur des moyens d’éviter la gamberge. C’est sûrement ce que doit penser Jean Le Cam (SynerCiel) qui, depuis plusieurs jours, a choisi délibérément de plonger sous le vent de Mike Golding (Gamesa) et Dominique Wavre (Mirabaud). Cette option, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) aurait bien aimé la faire sienne. Mais handicapé par ses réparations de voile, le navigateur suisse a été contraint de serrer le vent et n’a pas pu s’éloigner de la bordure de l’anticyclone autant qu’il l’aurait voulu. Comme quoi, des pépins techniques d’apparence mineure peuvent avoir parfois des conséquences d’envergure à plusieurs jours d’intervalle.

Les mers du Sud en tête

Plus à l’arrière encore, Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered), Tanguy de Lamotte (Initiatives-Cœur), Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) et Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM projets) profitent des alizés pour filer bon train dans l’hémisphère sud. Et pourtant, certains voudraient déjà tourner la page. Bertrand de Broc, deux tours du monde dans les pattes, troquerait bien l’indolence paisible des alizés pour un menu autrement plus corsé. « Les mers du sud, c’est bien pour ça qu’on est venu ? ». Comme quoi l’expérience n’empêche pas de rester légèrement déraisonnable. Mais sans ce grain de folie, qui voudrait faire le tour de la planète mer en solitaire ?


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