Moebius Transe-Forme ses esprits à la Fondation Cartier

Alors que la suite attendue et redoutée de Tron vient de frapper nos salles obscures, la Fondation Cartier entame la dernière ligne droite de son exposition consacrée au dessinateur français, qui depuis le 12 octobre offre l’occasion au public parisien de côtoyer un monde à la croisée des genres.

Des costumes lumineux et incroyables de Tron à l’adaptation maudite de Dune en collaboration avec Jodorowsky,  en passant par des esquisses partiellement abandonnées par Ridley Scott pour Alien, Moebius est entré dans l’imaginaire collectif. Les néophytes,  eux, penseront immédiatement à Blueberry, Arzach, Grubert et John Difool, figures emblématiques de son œuvre qui n’a cessé de repousser et repenser les frontières. A presque 73 ans, celui qui est né Jean Giraud est un artiste au rayonnement mondial, qui fascine la masse par ses univers atypiques et excite les passionnés par sa complexité. Alors que la suite attendue et redoutée de Tron vient de frapper nos salles obscures – l’occasion de constater la modernité de ces costumes dessinés trois décennies auparavant et leur influence jusqu’aux Daft Punk – la Fondation Cartier entame la dernière ligne droite de son exposition consacrée au dessinateur français, qui depuis le 12 octobre offre l’occasion au public parisien de côtoyer un monde à la croisée des genres.

Moebius Transe Forme, Fondation Cartier

Des sonorités étranges et angoissantes, un éclairage feutré et même une paire de lunettes 3D – portail vers un court métrage d’animation fabuleux – sont autant d’éléments mobilisés pour immerger le spectateur dans la célèbre bicéphalie de l’artiste, fasciné par le fil qui unit ou sépare le corps et l’esprit – à commencer par les siens. A travers un serpentin de pages extraites de ses bande-dessinées, c’est un voyage presque monochrome qui est parcouru, des villes du Far West à l’immensité du vide sidéral, des chimères qui s’échappent d’une boîte crânienne au regard d’une guerrière qui s’aventure dans la jungle d’un ailleurs édénique. Chez Moebius, le grotesque le dispute au rêve, et la naïveté apparente de certaines esquisses se métamorphose en inquiétante étrangeté en quelques secondes. Assurément, l’œil moins averti tentera en vain de former des ponts pour comprendre la démarche, avant de finalement céder et se laisser emporter par un flot de traits et de formes un brin trop réduites. Une expérience occasionnellement maladroite, souvent déroutante, finalement hypnotique.

Moebius Transe-Forme, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, depuis le 12 octobre 2010 jusqu’au 13 mars 2011.

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