Bashung Live 81 : le premier live flamboyant d’une figure incontournable de la scène française des 80’s.

Après avoir passer 10 ans à chercher son identité musicale, Alain Bashung sort Pizza un troisième album qui le propulse du jour au lendemain dans le peloton de tête du rock français. Porté par le tube “Vertige de l’amour” qui  tourne en boucle les ondes, Bashung part en tournée en France du 1er mai au 27 juin 1981 avec le KGDD, une formation de musiciens chevronnés qui a longtemps accompagné Higelin. Quarante plus tard, le label Barclay exhume de ses archives le plus ancien live de l’artiste.

Ce live est un condensé des trois premiers albums « Roman-photos” (1977), “Roulette russe” (1979) et “Pizza” (1981) et contient aussi le tube “Gaby oh Gaby“ qui sur les ondes radios un an plus tôt. Fort de la reconnaissance du grand public, Bashung part en tournée en France du 1er mai au 27 juin 1981, accompagné de son premier vrai groupe qui rassemble les ex-musiciens de Higelin, soit Manfred Kovacic (claviers, saxophone), Olivier Guindon (guitare), François Delage (basse) et Philippe Draï (batterie). On découvre ici un florilège de chansons qui sonnent 40 ans après de manière toujours aussi modernes. Des chansons qui nous nous renvoient au rock’n’roll, au twist,au reggae et à la soul. D’entrée « J’sors avec ma frangine » affiche une belle puissance de frappe avec cette tournerie basse batterie implacable que l’on retrouve tout au long du set enregistré à Troyes le 22 mai 1981. Idem pour ce « Guru tu es mon führer de vivre » mélange de rock implacable et reggae sec et chaloupé doté d’une redoutable rythmique basse batterie ou ce « Elle s’fait rougir toute seule » boosté par le saxe et le clavier. « Squeezé » développe une tournerie rythmique entêtante d’un autre genre avec une belle évolution sur le pont musical avec ces guitares funky qui donnent ce côté romantique en fond sonore, avec cette montée vrombissante du saxophone. Et puis, il y a ce « Je fume pour oublier que tu bois » titre envoûtant, chargé d’émotion dans la voix, déchirant à vous coller des frissons. La setlist inclue des chansons intemporels que Bashung jouera ensuite régulièrement sur scène de « Rebel » à « Gaby Oh Gaby » en passant par le magistral « Toujours sur la ligne blanche ». Avec ce premier live, Bashung nous plonge dans l’effervescence d’une bande son séduisante et raffinée. Les notes glissent sur le clavier de Mankavic (on pense aux Doors !) s’enfoncent vers les territoires d’une longue rêverie avec une certaine saveur rétro romantique, dérapent en improvisations folles sur la guitare d’Olivier Guindon pour finir en feu d’artifice sonore à travers des envolées de sax. Ce live nous rappelle que dès le départ Bashung fût cet alchimiste sonore qui a su mettre en relief les textes précieux de Boris Bergman, mettre au point ce savant mélange de mots et de musiques ensorceleuses. Ce live vous emmène vers des contrées musicales aux paysages fantasmagoriques où l’imaginaire de chacun peut vagabonder au gré de ses humeurs et de son rythme. Le 3 juin 1981, Bashung passait pour la première fois à l’Olympia à guichets fermés. Souvenirs, souvenirs…

Jean-Christophe Mary

« Live 81 » (Barclay/Universal)

J’sors avec ma frangine

Guru tu es mon führer de vivre

Pas question que j’perde le feeling

C’est la faute à Dylan

Elle s’fait rougir toute seule

Squeezé

Je fume pour oublier que tu bois

Rebel

Toujours sur la ligne blanche

Gaby Oh Gaby

L’araignée

Milliards de nuits dans le frigo

Elsass Blues

 

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