A Nantes, au Palais des Sports de Beaulieu où s’étaient réunis plus de 4500 spectateurs, les filles de l’Equipe de France s’imposent fort logiquement 38 à 26 face à la Lituanie. Après avoir acquis cette semaine leur ticket pour l’Euro aux Pays-Bas en décembre prochain et la semaine auparavant pour Londres l’été prochain, les tricolores ont bouclé leur parcours de qualification par ce rayonnant résultat.
Un début difficile
La France, même marquant dès la 40e seconde du match par Paule Baudouin sur un jet de 7 mètres, les françaises se chercheront pendant tout le début de la rencontre. Les protégées d’Olivier Krumbholz jouent « au chat et à la souris » avec les lituaniennes. Les Bleues ne peuvent s’échapper, tout de suite rattrapées au score, et en défense elles se voient mal menées par l’arrière de l’équipe balte Laima Bernatavicuite qui inscrira la bagatelle de neuf buts dans ce match dont six uniquement en première période. Côté attaque, même si la précision est au rendez-vous, les tricolores n’appuient sur l’accélérateur qu’à cinq petites minutes de la mi-temps. Audrey Bruneau, Audrey Derouin et Paule Baudouin font perdre la tête des gardiennes de but visiteuses. A la mi-temps les vice-championnes du monde pointent en tête 19-14.
Ca redonne des ailes !!!
Ce sont les ailières bleu-blanc-rouge qui allument les mèches et de fort belle manière. Par de solides contre-attaques notamment, Baudouin et Derouin mettent en marche la « machine à marquer ». La première inscrira 9 buts sur 11 tentatives (3 Penalties sur 4) et la varoise, qui jouera le match de bout en bout, fera trembler les filets quant à elle à 6 reprises. La jeune Audrey Bruneau réalise un sans faute avec un 5 sur 5 aux tirs.
Les valeurs sûres ou piliers de l’équipe des bleues telles Alexandra Lacrabère en attaque, Sophie Herbrecht et Siraba Dembélé dans l’entrejeu et Raphaëlle Tervel très solide en défense rendent également une belle copie. D’ailleurs les deux premières allument le public nantais avec des actions très spectaculaires comme un « kung-fu » réussi par Alexandra sur une passe de la nîmoise en deuxième mi-temps. Une deuxième tentative, avec un scénario identique, quelques instants plus tard, non moins superbe n’embrassera toutefois pas les filets de la gardienne balte.
Et après ?
Interrogé après le match, Olivier Krumbholz avoue lui-même que les filles ont besoin de repos. Logique, lorsqu’on sait qu’elles sont sur le pont depuis mi-mai à peine leur championnat terminé. Enchaînant les tournois de qualification olympique et européenne avec en aboutissement la réalisation totale de leurs objectifs. « Le collectif était fatigué et on a surtout vu de belles choses individuellement et non collectivement […] Elles ont voulu soigné le spectacle. C’est difficile de faire un match parfait dans ces conditions. Elles se sont reprises en deuxième mi-temps», nous confie le sélectionneur français fraîchement nommé Meilleur entraîneur de l’année. Quant aux Jeux, le technicien n’esquive pas la question et en parle franchement, la sélection des joueuses pour Londres sera connue aux alentours du 6 juillet prochain. Avant cela, le groupe entamera leur stage de préparation pour les JO dans deux semaines.
Guillaume Baret (à Beaulieu)