Le Sauvage ressortira en salles le 5 octobre, en DVD le 4 octobre.

Je me souvenais du Sauvage et de l’incroyable beauté de Catherine Deneuve, de sa blondeur sauvage. Je me souvenais du rythme endiablé du film, conçu sur le ton d’une comédie américaine avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy : l’histoire d’un homme sage et séduisant, retiré du monde, assailli par une furie, une sorte de garçon manqué qui lui tourne autour comme une guêpe, jusqu’à ce qu’il succombe à l’amour.

 

C’est ce qui se passe dans Le Sauvage entre Catherine Deneuve et Yves Montand. Nelly fait irruption dans la vie de Martin, qu’elle réveille – au sens propre comme au sens figuré. L’empêchant de dormir, une nuit, dans un hôtel de Caracas, elle l’oblige à l’aider à se débarrasser d’un poursuivant amoureux et ordinaire, juste après s’être rendu compte qu’elle faisait fausse route en se mariant avec ce bellâtre.

 

 

Martin s’est retiré sur son île, solitaire, bricoleur et heureux. Il a fui la richesse et la gloire, une femme américaine fortunée. Le Sauvage, c’est la possibilité d’une île : le rêve écologique incarné, bien avant que le mouvement écologiste ne se mêle de la qualité de l’air et de l’eau.

 

La possibilité d’une île. Nelly y attend de pied ferme Martin, qui est là chez lui et ne veut de personne. Comment s’en débarrasser ? Nelly se plaît à vivre dans la nature mais, avec son tempérament, brise tout sur son passage. Elle fuit la ville de tous les dangers, à la recherche de l’éden. Le mouvement de l’un ne peut que croiser celui de l’autre, au prix de quelques sérieux dégâts. On a vite compris que Nelly et Martin sont faits l’un pour l’autre, mais eux tardent à se le dire. C’est ce qui fait le charme et la profondeur de cette comédie incroyable, sorte de manuel de savoir vivre déclinant l’amour sur tous les tons, tour à tour : utopie, capacité de vivre loin de tout et de s’inventer un monde, fantaisie, attirance physique.

 

Le Sauvage ou le sens de la Beauté. Le film, écrit par Jean-Paul Rappeneau et Elisabeth Rappeneau, avec la complicité de Jean-Loup Dabadie, mis en musique par Michel Legrand et photographié par Pierre Lhomme, avait besoin d’être restauré. C’est chose faite grâce à StudioCanal et La Cinémathèque française, avec l’aide du Fonds Culturel Franco-Américain. J-P. Rappeneau et Pierre Lhomme ont eux mêmes supervisé cette belle restauration. Le film renaît donc, splendide, intact. Il est programmé au Festival de Cannes en mai 2011, dans « Cannes Classics ». Grand bonheur !

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