Mademoiselle Chanel, en hiver : l’ambitieuse contrariée

Hiver 1946, la créatrice de mode s’est exilée en Suisse, car on l’accuse d’avoir collaboré avec les nazis. C’est une Gabrielle Chanel hautaine, colérique, égoïste qui nous est montrée. Incapable d’admettre que son arrivisme l’a conduit au pire. Elle profite de la présence de l’écrivain Paul Morand, ancien ambassadeur de Vichy, pour débuter une introspection. Ou plutôt se forger la conviction qu’elle aura sa revanche.

Thierry Lassalle réussit à brosser un portrait ambigu de Coco Chanel. Il insuffle de la légèreté pour mieux nous confronter à sa monstruosité. Cette lâcheté qui suinte entre les murs de cette prison dorée. La mise en scène d’Anne Bourgeois traduit à merveille ce cadre historique pesant avec les codes du vaudeville.

Cette troublante association fonctionne d’autant plus grâce à la justesse d’interprétation des comédiens, dont Caroline Silhol flamboyante en Coco et Christophe Barbier en Paul Morand cynique. Tous deux forment un couple d’amis charmants, pétrie dans un antisémitisme refoulé.

Mademoiselle Chanel, en hiver
Théâtre de Passy, jusqu’au 18 février

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