Alors que l’allemand Paul Voss a endossé aujourd’hui le maillot blanc à pois rouge à l’issue de la première étape du Tour de France, FranceNetInfos revient sur ce maillot récompensant le meilleur grimpeur.
Le coureur de l’équipe Bora-Argon 18, équipe allemande classée en continentale pro, est le premier porteur du maillot à pois du Tour de France 2016. Une belle réussite pour ce rouleur, qui vient par la même occasion, remercier les organisateurs du Tour d’avoir invité son équipe.
Chaque année, la bataille au maillot de meilleur grimpeur livre son lot d’émotions et offre au porteur du maillot une belle popularité, comme ce fût le cas voilà quelques années avec Richard Virenque, 7 fois vainqueur de ce classement, qui reste encore aujourd’hui très populaire, 12 ans après avoir quitté le peloton professionnel.
Créé en 1933, le Grand Prix de la Montagne du Tour de France a vu le premier maillot blanc à pois rouge lors de l’édition 1975. Une idée attribuée selon la légende par le sponsor de l’époque, Chocolat Poulain, mais il s’agit plutôt d’un hommage de Félix Lévitan, directeur du Tour à l’époque, qui décida de reprendre la tenue d’Henri Lemoine, grand pistard des années 1930 et dont les couleurs lui avaient valu le surnom de « P’tits pois ». Si de nombreux sponsors ont apporté leur contribution au maillot de meilleur grimpeur, il est représenté depuis 2009, par la marque Carrefour.
Attribution du maillot blanc à pois rouges Carrefour
Les points pour l’attribution du maillot blanc à pois rouges Carrefour sont attribués aux premiers coureurs atteignant le sommet. Les côtes étant réparties en cinq catégories basées sur leur difficulté et correspondant à une échelle de points. Entre le Tour de France 2011 et 2015, les points de la montagne attribués pour une arrivée d’étape au sommet d’un col étaient doublés (pour au moins un 2ème catégorie). Pour 2016, les points de la dernière ascension sont doublés, que l’arrivée soit au sommet ou pas, comme cela était le cas avant 2011.
Les côtes de la deuxième étape du Tour de France 2016
Sur la deuxième étape dont l’arrivée est jugée à Cherbourg-en-Cotentin, les côtes seront nombreuses, tout comme le vent. L’étape pourrait être piégeuse pour les favoris du Tour. Sur 183km, les coureurs devront franchir la côte de Torigni au kilomètre 10, la Côte de Montabot au kilomètre 23, la Côte de Montpinchon au kilomètre 52 (1.5 km à près de 9%) et à l’arrivée au kilomètre 181.5, la Côte de la Glacerie avec ses passages à 14% et 8% et un sommet situé à 169 mètres. Christian Prud’homme a déclaré sur France 3 au moment de la présentation du parcours, que : « cette côte est redoutable. Ceux qui visent le maillot jaune à paris ne pourront pas rester derrière dans la côte de la Glacerie ».
Le maillot blanc à pois rouge sera encore cette année l’un des plus prisé. Richard Virenque, estime d’ailleurs que le terrain de jeu proposé cette année est propice au panache. « Depuis quelques années nous assistons à un profond changement dans le tracé de la course, la part belle est fait à la montagne pour assurer le spectacle. Cette année le découpage est parfait, très montagneux certes et surtout très difficile à négocier dans la dernière semaine. D’ailleurs il n’est pas impossible que tout soit remis en cause la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées puisque le peloton sera encore à Morzine le samedi soir. C’est un Tour de France que j’aurais aimé courir. Les occasions de partir dans des chevauchées fantastiques sont nombreuses et j’aurais bien choisi mes étapes pour ne rien manquer. Le maillot blanc à pois rouge Carrefour n’aurait pas été un trop gros souci pour moi, je sais où il se jouera. Mais j’ai dû faire autrement en mon temps. Nous avions des parcours plus traditionnels avec de longs contre-la-montre. Je préfère quand même le découpage de cette année, tous les ingrédients pour un spectacle extraordinaire sont réunis. Mais du moment où il y a de la montagne, je suis heureux et qu’importe le terrain de jeu. Il est vrai que certains cols sont moins connus, surtout dans les Alpes, mais ces cols sont difficiles. De toute façon, il n’y a plus de surprise car tous les leaders sont allés reconnaître le moindre mètre d’escalade. Je regrette naturellement qu’il n’y ait plus de coureurs qui s’en vont très loin de l’arrivée pour marquer un maximum de points dans les cols tout au long de la journée. Il s’en trouve quand même quelques-uns pour renouer avec la tradition, c’est le cas de l’italien Vincenzo Nibali, on a pu le constater sur le Tour de France. Il faut qu’il y ait des coureurs qui prennent des risques. Alberto Contador est également de cette trempe de coureurs qui tentent leur chance et ne veut pas attendre les trois derniers kilomètres d’un col pour porter l’estocade, alors qu’il y a eu deux ou trois cols auparavant. C’est dommage de ne pas en profiter. »