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Un Réalisateur dans la ville…Nîmes a clôturé sa 15ème édition de son festival annuel sur la mise à l’honneur d’un “Géant” du 7ème Art, cette année c’est l’Européen Volker Schlöndorff qui a présenté sa carrière cinématographique aux jardins de la Fontaine, et au CGR Nîmes. “Diplomatie” “Le Tambour”, “Un amour de Swann”, “Le Faussaire” “Les Désarrois de l’Élève Törless” et la MasterClass sur le film de 2017 “Retour à Montauk”ont été projetés durant cette semaine de fin juillet.
Si Volker Schlöndorff est un humaniste, homme de lettres, c’est aussi un réalisateur qui se préoccupe de l’avenir de la planète, l’année 2019 lui a permis de commencer à concrétiser son tournage de 4 semaines en Afrique, autour du sujet des arbres et des botanistes qui veulent reboiser le continent.
Le Balanite Aegyptiana, un arbre épineux chercheur d’eau !
Pour le réalisateur, le Sahel, le Mali, le Niger ou encore le Ghana, doivent retrouver une reforestation, afin que les populations autochtones, puissent retrouver la voie d’une agriculture sereine. Dans ce sens, filmer ces régions arides c’est aussi aller vers les agronomes, ou chercheurs de solutions, vers la survie des peuples. Les Balanites, par exemple ont des racines qui puisent la moindre humidité, jusqu’à 7 mètres de profondeur, mais aussi en surface jusqu’à 2 cms…Des végétaux que le réalisateur a observé, un peu comme Joseph Ki-Zerbo qui parlent de ces réserves de rationalité, permettant d’engendrer de nouvelles dimensions, dans une science agricole plus autonome.
Le CNRS France/Afrique a la base de recherches innovantes…
Marie-José Tubiana du CNRS a repéré dans ces Balanites, un ensemble de réseaux et de connections, leur permettant une survie aux climats chauds, leurs vieilles racines pouvant reprendre vie même si aucune pluie n’est apparue en deux ans. Généralement les régions arides reçoivent 400-1000 millilitres par an.
Volker Schlöndorff, sur les traces de Tony Rinaudo un Australien qui a obtenu le prix “Right Livehood” !.
Si le réalisateur a suivi l’agronome durant plusieurs jours dans le désert, c’est aussi avec la complicité de l’entourage de Yacouba Sawadogo simple paysan Burkinadé, celui que le nomme “L’homme qui arrête le désert” a obtenu en 2018 le grand prix Right Livelihood, l’ONG qui apporte des solutions aux peuples isolés. La technique du Zaï, a permis à une forêt de reprendre vie au Burkina Faso, grâce aux trous autour des espèces vivantes, permettant aux populations d’ajouter leurs déchets organiques, favorisant le filtrage de l’eau et le retour des vers de terre.
Tony Rinaudo, lui s’est occupé de défis urgents, la végétalisation des terres arides, par le dénichement des racines de vieux arbres, suite aux embroussaillements des parties cultivables, l’Australien préconise le retour d’une agriculture autonome et ancestrale. Ce prix Nobel alternatif fait l’admiration des peuplades du Sahel, le désert vert est redevenu une réalité.
Volker Schlöndorff vient de fêter ses 80 ans au printemps 2019 “Je souhaite trouver un financement participatif, pour repartir au Mali, Niger et Sahel, afin de compléter mes images de ce début d’année” précise t’il lors de notre entrevue à regarder en vidéo.
Eric Fontaine
