Pablo Mira : un Passé Simple sans faute

L’actualité est anxiogène. Notre quotidien semble inéluctablement nous mener vers une sixième extinction. On se renferme. Confiné dans une nostalgie douce-amère. C’était mieux avant. Vraiment ?

Après avoir cartonné avec Pablo Mira dit des choses contre de l’argent, dans le rôle d’un éditorialiste réactionnaire fervent défenseur de la devise putaclic « Mon opinion, votre vérité ». Il nous revient avec un Passé Simple qui décortique l’évolution de notre société sur ces 30 dernières, cette fois-ci dans la peau d’un Pablo Mira perplexe devant l’innocence des années 90.

Passé Simple est à la croisée de la conférence et de la confession intime. Pablo Mira brouille les pistes pour notre plus grand plaisir. On se projette dans son enfance biberonnée à Hélène et les garçons et au Club Dorothée. On se questionne sur la démocratisation de la surconsommation dopée au lait concentré. La nostalgie se conjugue à une plaidoirie cynique et immorale.

À un rythme effréné, Pablo Mira expose, analyse et interpelle. Toujours à la limite du borderline. À être aussi naturel sur scène, Pablo Mira confirme avec ce second spectacle qu’il est un fin observateur de notre société. Il peut dire les pires horreurs, elles n’en restent pas moins pertinentes. Ses punchlines hardcore ne sont jamais gratuites, juste représentatives d’un monde au bord du chaos.

Passé simple est un exutoire hilarant, écrit par un sale gosse qui maîtrise à la perfection l’absurde. De réactionnaire à lanceur d’alerte, il n’y a qu’un pas que Plabo Mira enjambe avec malice. Jusqu’ici tout va bien entre deux fous-rires.

Pablo Mira – Passé Simple
Théâtre du Palais des Glaces, jusqu’au 30 décembre

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