Pour la peau de Jessica Rabbit : Pauline Curnier Jardin investit le “Crac” à Sète

Pauline Curnier Jardin : Pour la peau de Jessica Rabbit

Jusqu’au 8 janvier 2023, le “Crac Occitanie” expose l’artiste underground Pauline Curnier Jardin. Le titre “Pour la peau de Jessica Rabbit” est peut-être une boutade de la part de l’artiste, mais Marie Cozette la Commissaire d’exposition, nous offre bien plus dans cette exposition, qu’un regard étriqué sur une artiste pluridisciplinaire, qui au fond s’organise comme une comptine, une poésie enfantine simple et rythmée, pour celle ou celui qui survolerait l’accrochage Sétois.

Comprendre  l’univers transgressif de Pauline Curnier Jardin, c’est ce « laissez-vous guider « par le parcours de l’exposition, en prenant son temps en immersion, dans les oeuvres. La cinéaste et performeuse, qui a oeuvré dans la Villa Médicis, (en résidence), nous propose, une exposition insolente, peuplée de personnages historiques et mythologiques, de créatures hybrides et complétement imaginées.

Alors oui, elle s’inspire des contes de fées, elle prend plaisir dans le visionnage des films d’horreur ou des séries B. Pauline Curnier Jardin,  re-interprète les codes du rock underground,  à travers le prisme du regard de la femme.

Jessica Rabbit de l’univers Disney !

Fat to ashes (installation & film)

“Un jour mon Prince viendra”, si Pauline tire son jeu artistique du livre “Who censored Roger Rabbit ?” de Gary K. Wolf ou encore de son adaptation au cinéma (1988), c’est surtout pour aller dans l’unique sens de l’écrasement, de cette lumière cosmique qui irradie toute la symbolique du fantastique. Si dans les salles de cette cathédrale Sétoise qui est ce musée de l’art, les films provoquent les questionnements, dans l’absurdité et aussi le désolement des constructions humaines. “Lucciole” évoque la marginalité, mais aussi le désespoir de la nuit qui enveloppe les corps, en les transformant, ou en les mutilant !

Des installations comme des théâtres éphémères !

On se retrouve dans la reconstruction des arènes romaines, sorte d’Agora qui projette un champ d’images, mélangeant plusieurs thèmes, comme le mystère de la croyance, mais aussi par la nourriture, et l’abattoir où l’animal meurt par le seul désir que celui de l’humain…sans humanité ?

L’artiste explore le monde, comme ses semblables, comme si dans l’insouciance de nos vie, il suffirait d’un peu d’initiation à l’amour, comme dans l’installation baptisée “Le Tombeau”, où le public est invité à mettre un jeton dans une machine qui déclenche la lumière. Apparaissent alors d’étranges dessins, fruits d’une coopération avec des femmes issues d’une minorité sociale, sur le sujet de la contrainte des corps…

Le Crac vous informe http://www.crac.laregion.fr

Eric Fontaine

Extrait du film en 16 mm Pauline Curnier Jardin

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