Versailles et l’Antique: nouvelle exposition au château

Du 13 novembre au 17 mars 2013, l’exposition Versailles et l’Antique permettra au public de découvrir l’influence de l’Antiquité sous Louis XIV, avec plus de 200 oeuvres réunies, provenant pour la plupart du musée du Louvre et du château de Versailles. Tous les genres de l’Antique y sont rassemblés, avec: les antiques véritables de la collection de Louis XIV et les après-l’Antique (moulages et copies) d’un côté. Et de l’autre, les interprétations de l’Antique.

De plus, le temps de l’exposition, une cinquantaine  d’œuvres reprennent leur place au sein du château du Roi Soleil, ce qui n’était pas arrivé depuis la Révolution Française.

Cette exposition, où pour la première fois, les rapports entre Versailles et l’Antique sont étudiés de manière globale, a été réalisée par les conservateurs au château de Versailles, Alexandre Maral et Nicolas Milovanovic et par la directrice du département des Sculptures au musée du Louvre, Geneviève Bresc-Bautier et par le directeur du département  des Antiquités grecques, étrusques et romaines au musée du Louvres, Jean-Luc Martinez. De plus, Versailles et l’Antique a été théâtralisée par le metteur en scène Pier Luigi Pizzi.

Tout au long de l’exposition, composée de 10 salles, on retrouvera les « divinités-mères » de Versailles : Diane et Apollon.

L’exposition commence dans la galerie de pierre basse avec la statue d’Isis, qui ornait, il y a encore 214 ans, la rotonde de l’Orangerie de Versailles, on l’a présentait alors comme une reine d’Egypte.

 

Derrière la fameuse statue d’Isis, huit sculptures provenant du bosquet de la Salle des antiques sont présentées deux par deux et séparées par des arbres métalliques de Pier Luigi Pizzi (à l’instar de ce que l’on sait à propos de la place des sculptures du bosquet à l’époque).

Au-delà, les Muses des jardins du château de Marly forment un autre ensemble. Et, au pied de l’escalier, sont rassemblées les plus célèbres statues de Versailles, dont la Diane de Versailles, qui a été offerte à Henri II. Cette oeuvre a été dans les différentes demeures royales : Fontainebleau, le Louvre, puis a terminé au château de Versailles, dans la niche principale de la Galerie des glaces.

Dans le Palais du soleil, deuxième salle de l’exposition, on trouve au centre, le groupe sculpté de Latone et ses enfants (Apollon et Diane), qui a été restauré pour l’exposition. Il s’agit d’une création pour Louis XIV, exécutée par Gaspard et Balthasar Marsy (1668-1670).  Cette sculpture politique était placé au sommet du bassin de Latone, dans les jardins de Versailles.

Les tableaux des saisons, peints pour le château de Marly, symbolisent chacun une divinité mythologique. D’un côté, l’été avec la représentation de Cérès et l’automne avec celle de Bacchus. De l’autre, Flore pour le printemps et Eole pour l’hiver. La salle est complétée par quatre tapisseries, provenant des premières manufactures des Gobelins.

Divers tableaux et trois tables composent la salle du Maroc, sous-nommée « héros et héroïnes antiques » pour l’occasion. Sous Louis XIV, les hommes les femmes de l’Antique étaient présentés comme des modèles de vertus.

Les tables sont ornées de vrais antiques et de copies, appartenant à la collection privée du Roi Soleil (vases, statuettes, etc.). Ils étaient uniquement visibles dans les cabinets des appartements privés. Cette collection provient essentiellement de l’héritage que lui a laissé son oncle, et de la saisie de la collection de Fouquet.

Parmi les tableaux, de nombreux sont du peintre Noël Coypel, dont Le centaure Nessus enlevant Déjanire, huile sur toile, peint vers 1698-1699.

Au fond de la salle, on nous présente le tableau de Pierre-Paul Rubens, Thomyris, reine des Scythes massagètes, fait plonger la tête de Cyrus dans un vase rempli de sang, huile sur toile, 1620-1625. Seul le cadre d’origine est resté au Louvre car il est trop fragile. Cette œuvre, représentant l’histoire de l’empereur Cyrus, dont la soif de conquête va précipiter sa chute, était présentée derrière le trône du roi.

Les salles suivantes offrent encore de nombreux tableaux, statues et objets en rapport avec l’Antiquité ou d’inspiration antique, comme le portrait mythologique de Mme de Pompadour en Diane.

L’avant-dernière salle est, quant à elle, entièrement dédiée aux dessins des grands projets de transformation de Versailles, demandés sous Louis XVI, et réunis pour la première fois.

La sortie se fait par la scène de théâtre, réalisée par Pier Luigi Pizzi, à la gauche de la dernière salle “Fêtes à l’Antique”.

Versailles et l’Antique est très complète et bien élaborée, mais il manque peut-être quelques explications sous les diverses oeuvres, ce qui permettrait aux néophytes de mieux comprendre l’intérêt de chaque objet exposé, par rapport à la pensée de l’exposition. En ce sens, le catalogue de l’exposition, Versailles et l’Antique, au prix de 50€, pourra certainement éclairer les visiteurs.

Au Château de Versailles: Versailles et l’Antique, exposition du 13 novembre 2012 au 17 mars 2013. Tous les jours, sauf le lundi, de 9h à 17h30

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