Fin de la trilogie « Ab Irato » de Thierry Labrosse aux éd. Vent d’Ouest

Fin de la trilogie « Ab Irato » de Thierry Labrosse aux éd. Vent d’Ouest avec ce tome 3 intitulé « L’enfant prodige », cette saga d’anticipation extraordinaire avec des réponses à presque toutes les questions restées en suspens dans les deux tomes précédents.

Petit résumé pour ceux qui n’auraient pas suivi :

Riel Beauregard, un des personnage principaux, débarque de sa campagne dans un Montréal futuriste, en 2111, où la majorité de la population a disparu suite à la montée des eaux, et la société Jouvex a mis au point un vaccin de jouvence, permettant à un petit nombre de privilégiés de combattre le temps.

Le peuple en colère n’ayant pas accès à ce traitement, se soulève entrainant des conflits contre les forces de l’ordre et la société Jouvex. Au milieu de ce chaos, Riel tombe sous le charme de la jolie Neve qui se fait enlever ; entre les rebelles, la milice et en parallèle, une mystérieuse jeune femme, Gana, possédant des pouvoirs surnaturels, qui voue une haine sans précédent au créateur du vaccin miracle, Riel recherche sa Neve.

Ce tome 3 arrive à point, après les deux premiers qui se déroulaient dans un total chaos complexe et posaient une intrigue montante : nous voilà enfin éclairés avec cette « lanterne » qui nous ramène 26 ans en arrière pour comprendre une partie de l’intrigue, et avec ses révélations afin de dénouer le scénario.

Un aperçu sans trop en dévoiler : Riel a à peine eu le temps de retrouver sa dulcinée qu’il se fait tirer dessus … la mystérieuse et magnifique Gana est capturée par les industries Jouvex et risque de finir entre les mains de Charles Quade Norton tandis que certains patients traités par le vaccin meurent subitement.

Les éditions Vent d’Ouest et Thierry Labrosse nous offrent ici une fantastique saga d’anticipation, que celui ci scènarise et illustre habilement, pleine de suspense et de rebondissement.

Ses illustrations sont de purs chefs-d’œuvre artistiques, il suffit de voir les couvertures de chacun de ses 3 tomes, certaines planches suspendent le lecteur entre l’espace et le temps, ces scènes d’actions sont ambitieuses et abouties, les personnages sont restitués avec réalisme et sont crédibles. Thierry Labrosse que l’on connaît déjà avec ses BDS (Moréa, la légende d’Atalante …-), évolue encore dans son dessin même après ses vingt ans de carrière et nous livre ce superbe triptyque.

« Ab Irato » qui veut dire la colère, aurait même mérité un quatrième tome , à mon goût, afin de mieux développer l’histoire mais on se contentera largement de ses trois là. Courez vous la chercher … BD plus que conseillée.