Alvin, tome 2, Le Bal des Monstres

Le Bal des Monstres est le deuxième et dernier tome d’Alvin, cette tendre série de Régis Hautière et Renaud Dillies, paru aux éditions Dargaud, fin janvier 2016. Une bande dessinée qui offre un univers étonnant, doux et pourtant également impitoyable et cruelle, où les héros tentent de trouver leur place…

alvin-t2-le-bal-des-monstres-dargaudLes trois héros continuent leur route vers le sud. Comme à son habitude, le marmot, Alvin, ne cesse de se plaindre. Il fait trop chaud et il en a marre de marcher. Gaston lui explique que lui en a marre de l’entendre râler… Alvin continue donc de marcher, mais sa curiosité reprend le dessus rapidement et l’enfant demande à Gaston comment est mort son copain au chapeau. Le gros ours affirme alors que son ami Abélard est mort comme ça, un jour il était vivant et un jour il était mort. L’enfant se pose alors plein de questions sur la vie et la mort. Une brève conversation philosophique se fait alors autour de du goût de la vie, lorsque les trois compagnons de route sont interpellés par trois bandits. Un coup de feu est tiré et le chapeau d’Abélard est troué ! Gaston, Alvin et Jimmy sont en mauvaise posture, mais un coup du sort, une discorde entre les trois bandits va permettre à nos trois héros de s’en sortir…

alvin-t2-le-bal-des-monstres-dargaud-extraitL’histoire se poursuit donc, et se conclue, avec ce deuxième tome toujours touchant et amusant. Une découverte pour les héros, qui doivent faire la part des choses pour avancer correctement et plus sûrement dans ce monde parfois impitoyable. Un univers injuste et froid, où ils vont rencontrer la bêtise, l’humiliation, la haine, le racisme et la manipulation à travers des personnages durs, souvent bêtes, qui ne cherchent pas toujours à ouvrir les yeux plus que cela, ou ouvrir tout simplement un peu plus leur cœur. Heureusement Alvin est bien entouré avec Gaston l’ours un peu grincheux mais au profond respect et dénouement, et Jimmy, personnage curieux et sensible. Le récit est tout aussi sensible, que philosophique et attendrissant, il est rythmé par les phrases du chapeau d’Abélard. Le dessin est également très fluide, doux, offrant un univers mélancolique, apaisant et tendre, jouant avec les ombres, avec des personnages très expressifs, que ce soit pour la rage qu’ils incarnent, que pour l’attachement ou le déchirement lors d’un au revoir…

Le Bal des Monstres sonne la fin de ce diptyque attendrissant, qui va bien au-delà d’une simple histoire de rencontres, d’entraide et de partage, c’est une bande dessinée profonde, émouvante, philosophique, très bien écrite et envoûtante.

A propos celine.durindel

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