Au XIXème siècle Montpellier en plein essor économique décide la construction de l’église Sainte Anne, son clocher domine alors la ville historique et permet aux croyants de célébrer des cultes, dans une paroisse aux multiples vitraux.
Depuis 2011, ce lieu est ouvert gratuitement à l’Art Contemporain, au 2 rue Philippy dans le centre de Montpellier, les gens du quartier disent “Il y a de tout pour les yeux, la magie de l’église sur les oeuvres vient de cette lumière généreuse qui traverse l’édifice !”. Sonia Kerangueven l’Adjointe à la mairie de Montpellier aime à souligner : “Sainte-Anne représente le point culminant de Montpellier, Philippe Saurel le Maire et Président de l’agglomération de Montpellier a fait voter un budget de rénovation des lieux jusqu’en 2018 pour un montant de 1,5 million d’euros, l’église sera alors embellie !”.
Jean-Michel Othoniel par son premier volet d’exposition à Montpellier (voir l’article sur Sète concernant les oeuvres du Crac), nous offre “Geométries Amoureuses” qui s’inscrivent dans un registre initiatique, de son parcours de l’Art qui l’a amené de la peinture au travail du verre. Par son choix artistique, il nous révèle une grande sensibilité, par l’installation de ces “colliers de perles gigantesques” et ces verres soufflés !
Se rendre acquéreur de ses propres réalisations, afin de partager et relier le regard des visiteurs dans un registre intimiste, telle est la devise d’Othoniel qui revendique un état d’esprit dans une logique artistique singulière. D’ailleurs au centre du Carré Sainte Anne, l’artiste a choisi de présenter “Le Contrepet” l’oeuvre fondatrice de cette passion réalisée en 1992, sur la paroi (avant la nèfle de l’église) une pièce centrale est mise en scène par un fragment en obsidienne. Partout en suspend, accrochées sur des filins transparents apparaissent des formes en verre de Murano, sortes de fruits défendus du jardin d’Eden en hommage à Peggy Guggenheim (1898-1979), une collection visible à venise sur le Cubisme, Surréalisme et Abstraction !
En plaçant les bannières conçues pour la Fondation Cartier, le plasticien illustre “Les Geométries Amoureuses” en faisant aussi référence à la salle Mésopotamienne du Louvre, par autant de briques bleues, le résultat d’un long séjour en résidence artistique en Inde.cet assemblage d’oeuvres correspond parfaitement à son intention de créer un univers coloré et onirique. L’installation de Jean-Michel Othoniel est aussi un faire-valoir sur un travail qui donne la conception du temps qui passe, de la résultante de la vie qui s’écoule jusqu’au néant (les perles noires). Si l’Artiste jongle avec le sacré c’est aussi pour nous révéler son amour de la vie, de la lumière qui scintille des vitraux, et du mystère du monde, c’est beau et majestueux ! Pour les expositions du Carré Sainte-Anne, la gratuité du lieu et des horaires du mardi au dimanche de 11h à 13 h/14h à 19 h cet été visitez le site Montpelliérain http://www.montpellier.fr
Eric Fontaine
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