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Retour sur le travail de Moto Hagio, avec cette ré-édition XL de l’Anthologie De La Rêverie. Un recueil de quatre récits, piochés dans son œuvre. Afin de nous promener dans l’espace. Les rêves. Avec une touche de romantisme et un style très féminin.
Un one shot qui permet de redécouvrir le travail d’une des pionnières du bouleversement du style shojo. Ponctué d’informations passionnantes sur la mangaka et sur son impact sur le genre.
À découvrir depuis le 17 janvier 24 aux Éditions Glénat Manga. (+14)
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Le décor :
Une diseuse de bonne aventure…
Assise devant sa boule de cristal, une vieille femme écoute le récit de sa cliente. Il y a ce rêve récurrent avec ce qui semble être une guerrière, allongée sur le sol, sans vie. Cette épée plantée devant son corps, et cet homme debout l’observant.
Une chambre dans la station spatiale d’Io…
Le Docteur Rem se réveille une nouvelle fois. C’est la voix du directeur qu’il entend derrière sa porte, et pas celle de l’homme qui hante ses rêves.
Il doit sortir de son sommeil et s’extirper de son lit, afin d’accueillir les nouveaux hôtes arrivant directement de la Terre.
À travers l’immense vitrage transparent, on peut voir l’immense et écrasante Jupiter. Tandis que les deux hommes accueillent les nouveaux chercheurs du centre d’études, Rem a du mal à en croire ses yeux. Un certain Docteur Safash se présente… C’est lui, l’homme du rêve. Après un instant de stupéfaction, les deux hommes font connaissance et finissent par s’apercevoir que leur rêve est commun… Serait-ce un souvenir qui se répète viscéralement au fil des réincarnations des corps ?? ….
Rêve Ivre, un premier récit fantastique troublant. Ouvrant sur « Nous sommes onze » présentés en deux parties, histoire sci-fi très humaine, mystérieuse : les personnages issus de planètes différentes doivent cohabiter et trouver un « intrus » parmi eux. Des thèmes d’humanité, de paix et d’entraide. Puis une dernière nouvelle : « Le petit flûtiste de la forêt blanche », très doux et touchant. (Je n’en dis pas plus…)
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Le point :
Les Éditions Glénat Manga, et Tomoko Yamada, chercheuse et journaliste spécialisée dans le manga, nous donnent l’occasion de redécouvrir le travail de Mojo Hagio, écrivaine japonaise. À l’aube du genre shojo, manga destiné aux jeunes filles, mettant en scène des scènes romantiques, la mangaka se révèle en exprimant un style plus novateur.
Tomoko Yamada choisit de nous présenter dans « De La Rêverie », parmi quatre autres nouvelles, une de ses œuvres favorites : « Nous sommes onze ». Les récits consistants se parent de voyages spatiaux. Encore agrémentés d’un brin de romance, de spleen, et de scènes caricaturales à propos de la féminité, et/ou de l’androgénicité.
On redécouvre le travail de cette pionnière du genre. Son graphisme très pur, extrêmement féminin, où les émotions se traduisent par des « éclats » d’expressions exagérées sur les visages fins et délicats. L’ensemble correspond à son époque, les années 70. L’ouverture de la lecture se fait sur une préface passionnante de Yamada. Puis, sur le titre « Un rêve ivre » magnifiquement mis en valeur par cette édition, ses nuances de couleurs pastel et la finesse de ses graphismes.
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La conclusion :
Après les deux superbes 2001 Nights Stories, les Éditions Glénat Manga nous gâtent grâce à ce nouveau must have !! Anthologie : De La Rêverie n’est pas seulement une simple réédition de ces quatre chefs d’œuvres novateurs, mais également une plongée totale dans l’histoire du shojo japonais, de son évolution, et des influences du genre à travers l’histoire.
Un incontournable intemporel pour parfaire votre savoir en culture japonaise traditionnelle !!!
