Biennale de Venise, du 20 avril au dimanche 24 novembre 2024…L’arsenal sera le point d’ancrage !

Ce rendez-vous incontournable de l’art, va enfin avoir lieu dans une Venise incubatrice de l’art contemporain, et qui a pu résoudre l’organisation de cet évènement très attendu. À partir du 20 avril, nous serons le relais de certains artistes, dans un contexte Français compliqué ! En effet la ministre de la culture Rachida Dati doit puiser dans ses crédits de réserve, pour faire face aux coupes budgétaires. La rue de Valois a communiqué en ce début de mois d’avril : ” Nous avons une demande du 1er ministre, qui cherche à réorganiser les finances, c’est un peu plus de 204 millions d’euros qui ne seront pas dans la besace de la culture cette année, si la réserve de précaution sera mise à contribution, ça ne sera pas la hausse de 6 % que Rima Malak annonçait à l’automne 2023…” informe une collaboratrice de la ministre qui tient à garder l’anonymat. Si le “Pass culture” est épargné (251 millions d’euros), les équipes pédagogiques disposeront bien d’une cagnotte de 800 euros par classe chaque année, pas de quoi envoyer 30 élèves à Venise, mais peut-être d’envisager des projets collectifs avec des plasticiens de l’art !

Valeria Montti Colque (Urban Indian 2023)

La Biennale de Venise 2024, l’édition complice s’ouvre sur un bouleversement du monde…

Le comité de sélection français  a choisi Julien Creuzet « pour son travail, où la poésie infuse avec force et générosité une pluralité de pratiques », mais aussi « pour les horizons qu’il dessine, dépassant l’opposition entre identité et universalité, démontrant que dans le plissement de l’art, les échos poétiques et artistiques tracent toujours des réponses aussi belles, joyeuses et réparatrices, qu’inattendues », précise l’Institut de France dans un communiqué envoyé à la presse en cette fin de l’hiver. En effet, si l’artiste plasticien associe des enchevêtrements de métal, plastique et corde, c’est souvent des déchets échoués sur le rivage. Un constat à bien des titres en allusion à l’histoire des migrations dans les Caraïbes, en autre.

Une Biennale entourée d’eau qui pourrait éclairer la voie de la sagesse ?

Cette 60e édition de la Biennale de Venise, intitulée « Stranieri Ovunque  Foreigners Everywhere », restera dans les mémoires comme la première dirigée par un commissaire de l’hémisphère Sud, le Brésilien Adriano Pedrosa. Le directeur artistique a tenu à y présenter des artistes n’ayant jamais participé à l’événement, qu’il veut comme une célébration de l’indigène, responsable et inquiet d’une planète à protéger. L’homme de l’art est né en 1965 à Rio de Janeiro, commissaire d’exposition et conservateur de musée, il a reçu le prix “Audrey Irmas Award for Curatorial Excellence” pour “Historias” son travail sur l’art. Si l’on traduit l’expression Stranieri Ovunque, c’est comme si l’on disait : Qu’importe l’endroit où on se trouve, on est toujours sincèrement et durablement un ou une étrangère !

Pietrangelo Buttafuoco est le directeur nommé par le gouvernement Meloni !

L’ancien journaliste de droite est avant tout un anti-conformiste, qui n’hésite pas à prôner une culture de droite. Certes compétent dans l’élaboration de dossiers, c’est sous la coupelle de Gennaro Sangiuliano Ministre de la culture que la Biennale aura aussi son lot d’activistes et d’artistes qui revendiquent une liberté, loin de la politique ambiguë de Giorgia Meloni qui ne veut pas que “l’Italie devienne le centre d’accueil a ciel ouvert de l’intégralité de l’Europe” soutenait Marion Maréchal tête de liste “Reconquête” aux élections européennes 2024 !

« Stranieri Ovunque – Foreigners Everywhere », étrangers partout… Riche de la présence de 90 nationalités, cette 60e biennale s’annonce comme un manifeste. À l’heure où l’Europe tout entière (et l’Italie au premier chef) est sous la menace des tentations de l’extrême droite, Venise se projette comme un havre de résistance, un lieu de bienveillante revendication, et surement de militantisme né.

On ne s’en étonnera pas de la part du Brésilien Adriano Pedrosa, directeur artistique de cette édition. Insistant pour inviter un maximum d’artistes qui n’avaient jamais participé à l’événement, le premier Latino-Américain à orchestrer la manifestation est un habitué des biennales https://www.labiennale.org

Venise joue la carte de l’originalité dans l’éclectisme des lieux !

Pietrangelo Buttafuoco – Turin 2023.

“Allez en prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20 000 francs… mais faites le plein d’art !”  Si cette phrase parait sortir d’un jeu collectif, à  la Biennale de Venise, le Saint-Siège prendra pour pavillon la prison de femmes de la Giudecca, encore en activité. Intitulée « Con i miei occhi » (« De mes propres yeux » en français), son exposition sera organisée par Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, et Bruno Racine, ancien président du Centre Pompidou, aujourd’hui directeur du Palazzo Grassi et de la Punta della Dogana. Elle réunira du 20 avril au 24 novembre des œuvres de Corita Kent, Claire Fontaine, Bintou Dembélé, Simone Fattal, Claire Tabouret, Maurizio Cattelan, Zoe Saldaña et Marco Perego.

En coulisse de l’évènement, l’artiste Laure Molina évoque 3 uniques expériences à Venise…Le 17 avril 14 h-Pont jardin de la biennale. Le 19 avril à 15 h-Pont Académie Grand Canal. Le 20 avril 16 h, l’artiste ouvre les inscriptions sur ce lien http://www.coandpress.com

Via des performances ou happenings, Laure Molina travaille avec des pigments naturels, ils seront ses outils artistiques à Venise, son but communique t’elle est “ Je souhaite marquer les contradictions des discours politiques, culturels où l’environnement et l’écologie sont au coeur des débats, si je m’inspire du travail de Nicolas Garcia Uriburu, qui avait coloré le Grand Canal en vert (1968), c’était pour dénoncer la main de l’homme responsable de la pollution, aujourd’hui où en sommes-nous ?”

Eric Fontaine

Venise colorée ?
Laure Molina artiste plasticienne

A propos Éric Fontaine

Après des études de commerce (EDC) et de journalisme (Studio Ecole de France) j'ai commencé ma carrière comme Responsable de la Communication (FUN RADIO MONTPELLIER) et ensuite dans la publicité visuelle (Avenir Affichage) et imprimeries...Depuis 2007, je consacre une partie à la réalisation de reportages (videos, court-métrages, interviews) pour le web (Blogs, Youtube, Dailymotion) et France Net Infos !.Depuis 2014 j'ai couvert les événements cinématographiques du Cap Spartel Film Festival à Tanger (Maroc).Depuis 2010 j'effectue des modules Web sur le Festival International du Film de Marrakech (Tapis Rouge) et sur "Cinémed" le festival de Montpellier.Concepteur de clips je réalise des "snapshots" pour les auteurs compositeurs, et des captations pour le théâtre (déplacement en France et à l'étranger).

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