“Chantons sous la pluie » Retour du célèbre musical d’Hollywood au Grand Palais

Attention chef d’œuvre ! L’adaptation scénique du film de Stanley Donen et Gene Kelly crée en 2015 “Chantons sous la pluie” au théâtre du Châtelet était une vraie réussite. Pendant la fermeture pour travaux de rénovation, le théâtre du Châtelet présente cette brillante création “Chantons sous la pluie” la nef du Grand Palais pour 47 représentations supplémentaires.  

Reconstituée en tableaux, chorégraphies époustouflantes et numéros de taps dance plus spectaculaires les uns que les autres, chantons sous la pluie tire son inspiration de l’âge d’or d’Hollywood, à la fin de l’ère du cinéma muet.

Don Lockwood ancien danseur de music hall est devenu une star du cinéma muet. Sa partenaire Lina Lamont aux faux airs de Betty Boop et Maryline Monroe est persuadée qu’ils forment un couple à la ville comme à l’écran. Alors que Le Chanteur de Jazz, le tout premier film parlant, connaît un succès fulgurant, le directeur du studio R.F Simpson décide de transformer le nouveau film du duo Lockwood / Lamont en version parlante. L’équipe de production chantons sous la pluie est confrontée à de nombreuses difficultés, notamment l’insupportable voix nasillarde de Lina Lamont. Le meilleur ami de Don Lockwood, Cosmo Brown, a l’idée d’engager Kathy Selden pour doubler la voix de Lina et de transformer The Dueling Cavalier en comédie musicale intitulée The Dancing Cavalier. Le film sera un triomphe 

Singin’ in the rain est considéré par les aficionados comme l’une des comédies musicales les plus importantes de tous les temps, immortalisée par cette séquence célèbre où Gene Kelly danse sous la pluie.

Dès le premier acte le rideau se lève sur un imposant dispositif scénique : la façade d’une salle de cinéma qui laisse place tour à tour à une somptueuse villa hollywoodienne puis à des décors de studio Hollywoodien en briques plus vrai que nature, avec sa machinerie imposante, ses projecteurs impressionnants. L’idée du générique de film hollywoodien en noir en blanc en préambule nous plonge d’entrée dans l’ambiance du cinéma muet de la fin des années 20. Ce bord d’écran géant recouvrant la scène, ces projections de films en noir et blanc décalées (celle avec Lambert Wilson est très drôle) sont de belles trouvailles. L’histoire d’amitié et d’amour entre les trois artistes de music hall devenus vedettes de cinéma. De bout en bout, cette partition est une ode à l’optimisme au travail, à l’imagination, à la ténacité et à l’amitié avec en toile de fond la fin d’une époque. C’est le tournant du cinéma muet au cinéma parlant. Cette belle production, teintée de jazz, de chansons pop avant l’heure mets en scène de façon spectaculaire, une trentaine de comédiens, chanteurs et danseurs, tous plus fascinants les uns que les autres dans ces chorégraphies et numéros de claquettes réglés au millimètre. La partition musicale entrecoupée de sublimes chanson d’amour, est servie ici par des pointures du genre : Dan Burton qui excelle dans le rôle de Don Lockwood, Clare Halse (Kathy Selden) voix lumineuse et Emma Kate Nelson qui joue à merveille de sa voix suraiguë une Lina Lamont aussi bête qu’insupportable. Seuls petits changements dans la distribution, Jenny Dale reprend le rôle de Dora Bailey et Monique Young de celui de Kathy Selden.

Décors impressionnants et costumes soignés, aux tonalités  noir, blanc ou gris scintillants, chorégraphies spectaculaires, Robert Carsen signe là une mise en scène de haut vol.  

Jean-Christophe Mary

Du 28 novembre au 11 janvier 2018.

Nef du Grand Palais. avenue Winston Churchill, 8°. A 20h. de 26 à 128 €.

 

Le spectacle est présenté en anglais surtitré.  Durée 2h50 avec entracte

 

Distribution

 

    Chorégraphie originale du film

 : Gene Kelly

    Chorégraphie originale du film

 : Stanley Donen

    Scénario : Betty Comden

    Scénario : Adolph Green

    Chansons : Nacio Herb Brown

    Chansons : Arthur Freed

    Direction musicale : Gareth Valentine

    Mise en scène : Robert Carsen

    Costumes : Anthony Powell

    Chorégraphie : Stephen Mear

    Décors : Tim Hatley

    Dramaturge : Ian Burton

    Lumières : Robert Carsen

    Lumières : Giuseppe Di Iorio

    Orchestre : Orchestre de chambre de Paris

 

    Don Lockwood : Dan Burton

    Cosmo Brown : Daniel Crossley

    Kathy Selden : Monique Young  

    Lina Lamont : Emma Kate Nelson

    R.F. Simpson : Robert Dauney

    Dora Bailey & Miss Dinsmore: Jennie Dale remplace Emma Lindars

    Roscoe Dexter : Matthew Gonder

    Rod & Tenor : Matthew McKenna

    Zelda Zanders : Michelle Bishop 

A propos jean-christophe.mary

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Un commentaire

  1. Danse et passion

    Merci pour ce partage, j’ai hâte de voir cette représentation. Je dois avouer que je ne me lasse pas de revoir encore et encore cette célèbre comédie musicale.

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