Le jeune homme a un parcours séduisant, un peu atypique. Un vrai professionnel dans la musique. Un peu baroudeur, Dominique de Witte est parti étudier l’enregistrement du son et la sonorisation au Canada. D’origine française et américaine, le garçon est aussi auteur/compositeur/interprète. Hmmm, la belle promesse.
L’histoire, donc : après s’être fait un nom – sur la scène Montréalaise- dans l’univers du rock, Dominique de Witte débarque dans sa France natale pour présenter son premier album : Crash Mode, qui devrait, selon toute vraisemblance, faire un tabac sur la scène pop-rock française.
Crash test ! Dès les premières notes, on est loin de l’univers pop-rock qu’on attend. On est clairement du côté de la pop, mais du côté très populaire alors ! On se situe dans un registre qui se veut vendeur, on envoie du son, du rythme, une bonne dynamique. Jusque là, je n’adhère qu’à moitié. C’est ce moment que choisit Dominique de Witte pour se mettre à chanter ! (soupir) Je laisse sa chance au bonhomme, et je pousse l’effort jusqu’à écouter les dix titres de Crash mode. Quel nom bizarre, à propos. Quoique tout à fait approprié…
Je m’explique : question mixage, on ne peut rien reprocher à Dominique de Witte, l’album est propre et bien réalisé. Mais pourquoi ces paroles, qui font passer Superbus pour un groupe à textes ? Et la voix de Dominique de Witte… J’ai beau chercher, m’attarder, résister, je ne trouve aucune bonne raison de laisser ce garçon chanter. On nous parle d’un nouveau David Bowie… comme quoi, tout se vend, même la musique !
Crash mode est pour moi un album sans grand intérêt pour la musique française. Il ne peut se revendiquer d’aucun style musical précis, et surtout pas du rock ! Ce serait presque blasphématoire, d’ailleurs ! La chanson Ma copine est particulièrement affligeante, mais je préfère passer très vite sur les détails. L’essai est raté. Je ne trouve qu’un point positif à cet album : il donne de l’espoir aux jeunes artistes qui rêvent de percer dans la musique. Si Crash mode a pu voir le jour, on peut s’attendre à tout. Espérons du meilleur, pour Dominique de Witte, pour nous, et pour la musique !