Festival de Cannes J6 : “Portrait de la jeune fille en feu” de Céline Sciamma, deuxième film français en compétition

La journée de dimanche à été marquée par la projection du deuxième film français en compétition, Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma. La réalisatrice avait fait l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs avec Bande de filles en 2014 mais elle n’avait jamais eu les faveurs de la compétition. Cette fois elle signe un film en costumes où respirent le désir et la sensualité. Dans la première scène une jeune peintre (Noémie Merlant) prend la pose. Elle est elle-même le modèle pour ses jeunes élèves. Derrière elle, a été accroché un tableau qu’elle a réalisé : un portrait d’une jeune fille en feu. Débute alors un flash-back qui va occuper la quasi-totalité du film. Elle avait alors été appelée pour faire le portrait d’Heloise (Adèle Haenel), tout juste sortie du couvent, promise en mariage (arrangé !) à un Italien de Milan. Or, Heloise  ne veut pas se marier et ne sait pas que Marianne est venue là pour la peindre. Sa soeur qui devait subir le même sort s’est jetée d’une falaise peu de temps auparavant. Sur les conseils de la mère (Valeria Golino) d’Héloise, il va falloir gruger et la peindre de mémoire, en l’apprivoisant et en se promenant régulièrement avec elle. Un rapport de séduction va s’installer alors entre les deux femmes. Mais elles savent toutes les deux que c’est un amour impossible et qui doit rester caché. Céline Sciamma fait deux beaux portraits de femmes, décidées à ne pas vivre la vie que la société leur impose. Dans une scène, Marianne et Heloise parlent d’Orphée et Eurydice. Le poète a perdu son épouse à jamais en se retournant alors qu’il la ramenait des Enfers. Les deux femmes ont une interprétation différente du geste d’Orphée. Durant le reste du film, on pense aux deux amants de la mythologie. Tout comme eux, Heloise et Marianne seront séparées mais la beauté de l’art rendra cet amour immortel.

 

Autre film de la compétition : Les siffleurs du réalisateur roumain  Corneliu Porombuiu. En 2006, il avait remporté la Caméra d’or. Il fait cette année son entrée en compétition avec un polar très original puisque son héros se retrouve sur une île des Canaries et doit apprendre une langue sifflée pour communiquer dans le but de retrouver un malfrat. Le film est construit en plusieurs chapitres. Parfois confus, il adopte le points de vue de plusieurs personnages. On y entend de l’opéra et des sifflets et l’on y voit une héroïne manipulatrice au charme fou. De quoi passer un bon moment !

Vivez le festival de Cannes en Live avec France Net Infos

 

[ngg src=”galleries” ids=”420″ display=”basic_thumbnail”]

A propos Laurence

A lire aussi

science-fiction

Dune Partie Deux : Une Odyssée Cinématographique qui Redéfinit le Genre de la Science-Fiction

En 2024, l’univers du cinéma de science-fiction est propulsé vers des horizons inexplorés avec “Dune …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com