FIAC 2011, la fête de l’art contemporain à Paris

Du 20 au 23 octobre 2011 se déroule à Paris la 38ème édition de la FIAC (Foire Internationale de l’Art Contemporain). Un évènement international attendu par les galeries, les collectionneurs, les amateurs d’art et les curieux de tout ce qui fait aujourd’hui la création artistique.

AP. Fiac 2011

Les 158 galeries d’art moderne et d’art contemporain présentes à la FIAC occupent cette année la nef du Grand Palais, ainsi que pour la première fois les galeries supérieures, un espace d’ordinaire fermé au public. Parmi ces exposants, la France occupe la première place. Mais la FIAC témoigne également une fois encore de son ouverture vers le monde avec 21 pays représentés au total. Des galeries prestigieuses, comme 303 Gallery, Gagosian Gallery ou encore White Cube, et d’autres qui représentent pour la première fois le Brésil, la Turquie et l’Afrique du Sud.

Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois
Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois

A en juger par le public venu très nombreux dès l’ouverture, le marché de l’art n’est pas en crise. Beaucoup d’oeuvres, sur lesquelles figurent la petite pastille rouge, étaient déjà vendues avant même d’être exposées. Comme la pierre, l’art est désormais une valeur refuge. Et au-delà du simple aspect mercantile, la FIAC reste une manifestation incontournable pour tous ceux qui souhaitent garder leurs sens en eveil, être surpris, et pour certains artistes moins connus une formidable vitrine.

Vincent Mauger "La somme des hypothèses"
Vincent Mauger “La somme des hypothèses”

En complément de l’exposition principale sous la verrière du Grand Palais, des oeuvres sont exposées Hors les murs, au Jardin des Tuileries et pour la première fois au Jardin des Plantes. Cette manifestation au grand air (et gratuite) permet de toucher un public différent, peut-être moins averti mais tout aussi curieux. La rencontre d’oeuvres d’art d’hier et de celles d’aujourd’hui donne à ces dernières une toute autre dimension à travers un dialogue certes anachronique mais qui fonctionne parfaitement bien.

Aux Tuileries, les promeneurs peuvent découvrir par exemple le travail de Vincent Mauger La somme des hypothèses, une explosion de morceaux de bois, tantôt oursin our les uns ou virus pour les autres. Mathieu Mercier préfère quant à lui s’inspirer des objets du quotidien comme Marcel Duchamp l’a fait avant lui. Une façon de s’interroger sur l’uniformisation de nos sociétés avec des oeuvres comme Benches for the Tuileries Garden. Vincent Canivet, pour Rivières, utilise également des matériaux bruts détournés mais pour jouer sur la notion d’équilibre précaire. L’une des oeuvres les plus monumentales est celle de Adrian Villar Rojas, Poems for Earthlings. Une immense colonne en provenance d’une civilisation inconnue et vouée, comme toutes les sculptures de l’artiste, à la destruction. Grâçe à Jean Prouvé et à sa Maison Métropole, l’architecture est ici l’égale de la sculpture. Une maison réalisée en 1949 et qui n’a pas à souffrir d’une quelconque comparaison avec des oeuvres contemporaines.

Adrian Villar Rojas "Poems for Earhtlings"
Adrian Villar Rojas “Poems for Earhtlings”

La suite de la promenade artistique se déroule au Jardin des Plantes où un parcours thématique autour de la nature, de la biodiversité et de l’environnement est proposé. Un thème bien évidemment d’actualité et partagé par de nombreux artistes. Comme au Jardin des Tuileries, les oeuvres présentées trouvent dans ce cadre un écho tout particulier, entre les collections du Museum et les serres tropicales. Le public retrouve ici Vincent Mauger mais pour un autre “oursin”. Le théorème des dictateurs, dont la forme mi-organique, mi-cosmique, est hérissée de pieux. L’artiste Malachi Farrell avec Strange Fruit a décidé d’investir un arbre du jardin. Des dizaines de chaussures usagées pendent des branches, accrochées telles des guirlandes oubliées, au rythme d’une chanson des Beatles. Une métaphore amère de la société actuelle, à la fois individualiste, uniforme et conformiste.

En parallèle de cette manifestation, beaucoup de galeries et musées proposent de nouvelles expositions comme le Musée du Jeu de Paume qui propose une grande rétrospective consacrée au travail de la photographe Diane Arbus. L’expression “Paris capitale de l’art” ne sera jamais aussi vraie qu’en ce moment. Une occasion à ne pas rater.

Informations supplémentaires : http://www.fiac.com/

 

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