#justicepourjulie où l’affaire des pompiers agresseurs

#justicepourjulie qui prétend avoir été violée par des pompiers

Où en est on avec le mouvement #justicepourjulie qui soutient la jeune fille (le prénom est tenu secret), qui prétend avoir été violée par 22 pompiers d’une caserne de Paris ?

Avant de composer cet article, en conformité avec la loi (du 15 juin 2000, article 11 & code civil article 9- 1) qui nous interdit de dévoiler des accusations, des menaces ou des informations, pouvant nuire à l’affaire de cette plainte déposée par une maman (Corinne Leriche), c’est par le collectif d’Avignon et de l’association “Osez le Féminisme”, que j’ai écrit cet article. Seul responsable vis à vis du site “France Net Infos”, malgré les nombreuses polémiques suscitées sur la toile, je tiens à préciser, qu’en l’absence de jugement et de procès, la justice a procédé aux premières investigations. Pour le moment, ce sera à la Cour de Cassation de prononcer une conclusion au mois de mars, après près de 10 ans de démarches, par la famille de la jeune plaignante.

Le résumé de l’affaire…

Rappel : La plaignante, avait entre 13 et 15 ans au moment des « faits ». Les faits prétendus, ce sont les viols commis par 20 pompiers professionnels de Paris contre elle, suite à leurs interventions.

Une plainte est déposée fin août 2010. Pendant 6 mois, aucun pompier ne sera auditionné par la police. Trois d’entre eux sont enfin mis en examen en février 2011 pour viol en réunion sur mineur vulnérable de moins de 15 ans. Sur les 17 autres, 15 ont eu des « relations sexuelles » avec pénétration, ils ne seront pas poursuivis sous prétexte qu’ils ne connaissaient pas l’âge de la victime (la loi va être modifiée d’après le Garde des Sceaux). Dans les fiches dites de “déplacement ou d’intervention” que remplissent les pompiers, l’âge doit être inscrit.

Le policier de la brigade des mineurs demande à la plaignante, (15 ans lors de sa première audition) :

Le texte est repris dans sa globalité…« Tu te laisses imposer une fellation », « Pourquoi tu ne lui as-tu pas dit non ? », « Tu aurais pu crier, gémir, le mordre, le pousser avec les bras avant qu’il mette son sexe dans la bouche ? » , « Selon toi, une femme qui se fait violer, repousse beaucoup son violeur ou le repousse-t-elle un peu ? Pourquoi l’as-tu repoussé un peu et pas beaucoup ? », « Je comprends mieux ce que tu m’expliques, vois-tu une différence entre ce qui s’est passé et un viol ? ».

Une culture du viol où un mépris de la prise en compte de la victime présumée ?

Durant l’enquête vis à vis des pompiers, ils reconnaissent à demi-mot d’avoir menti : « Il était convenu de se couvrir tous les deux et de ne pas dire les faits qui s’étaient passés ». D’ailleurs leur hiérarchie n’a pas prononcé de sanctions sévères, à leur encontre, hormis pour trois pompiers renvoyés.

Une affaire qualifiée en “atteinte sexuelle”

En juillet 2019, le tribunal de Versailles avait qualifié l’affaire de “viol aggravé” à “atteinte sexuelle”, sous-entendant qu’il y avait une forme de “laissé-faire” par la jeune fille, pouvant aller au consentement.

À la suite de cette décision, l’affaire a été renvoyée en correctionnelle concernant trois pompiers, quittant les assises. De fait, la peine maximale encourue par les trois accusés s’est vue réduite de moitié, pouvant passer à dix ans de prison maximum. 

La plaignante avait décidé de faire appel de cette qualification judiciaire. Le 12 novembre 2020, la cour d’appel de Versailles (Yvelines) a refusé que l’affaire soit re-qualifiée en viol. “Sans un regard, sans un mot, en une minute, la justice nous a dit que les trois pompiers n’iront pas en cour d’assises”, a déclaré Corinne Leriche, la mère de la jeune fille.

Police patriarcale !

Osez le féminisme à Paris

L’expert psychiatre, Paul Bensussan http://www.paulbensussan.fr, déclare lui : « le concept d’état de stress post-traumatique est né de la psychiatrie de guerre et des victimes de catastrophes : il semble donc assez mal adapté à la notion exacte d’acte sexuel imposé par un individu jusqu’ici familier, alors qu’on pourrait l’observer dans le cas d’un viol par un inconnu ». Il nie que la victime peut avoir des conséquences psychotraumatiques d’un viol si celui-ci est perpétré par un homme qu’on côtoie de manière amicale, voir intime. Les victimes d’inceste ou d’abus sexuels dans les familles, ne peuvent pas apprécier les conclusions de ce spécialiste, mandaté par la justice !!

La victime est détruite par ce qui s’est passé !

La famille demande la tenue de ces confrontations.  Malgré l’état de fragilité psychologique de Julie qui avait fait une tentative de suicide par défenestration, le juge avant sa mutation, n’a pas ordonné l’obligation de convocations de tous les présumés coupables, faute de temps ? Ou à cause de prescriptions dues aux délais déplacés ?

Justice patriarcale ! 

La Cour de cassation a été convoquée le 10 février pour demander la requalification en viols. 

VIOLENCES SEXUELLES – Les annonces ont été faites en grande pompe par deux ministres mardi 9 février. Pour mieux lutter contre l’inceste et les violences sexuelles sur mineurs, le gouvernement et son talentueux ministre de la justice, veulent faire évoluer la loi. D’abord par la création d’un nouveau crime qui viendrait mieux les pénaliser, notamment via l’adoption d’un nouveau mécanisme juridique dit de “prescription glissante”.

Avec la loi en cours, il arrive fréquemment que seule la dernière en date des victimes d’un même auteur puisse déposer en tant que partie civile à la barre d’un tribunal. En revanche, les autres victimes “sont là uniquement comme témoins”, car les faits les concernant sont prescrits, ce qui n’est “pas supportable”, a déclaré sur Europe 1 le secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des familles Adrien Taquet.

Interrogé sur France 2, le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti explique “Si un même auteur commet cinq faits, que quatre sont prescrits et un ne l’est pas, je souhaite que ces quatre victimes aient un statut de victime et qu’il n’y ait plus de prescription pour les quatre faits à l’origine prescrits”, nuance t’il, préférant au terme de “prescription glissante” celui de “prescription réactivée”.

“Osez le féminisme”, une association qui bouge les lignes de front !

Violée par 20 pompiers

Au téléphone, après un contact avec eux http://www.osezlefeminisme.fr, “Osez le féminisme” communique :

Une femme sur trois a déjà été victime de violences dans le monde
En France, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint
40% des cas de violences conjugales débutent lors de la première grossesse
7% des femmes seront victimes d’un viol au cours de leur vie
86% des viols ou tentatives sont perpétrés par des proches
720 millions de filles sont victimes de mariages précoces
Près de 130 millions de femmes ont été victimes d’excision
3,6 milliards d’euros par an : c’est le coût des violences faites aux femmes, en termes d’aides sociales, de soins et de capacité de production.

Eric Fontaine

 

 

A lire aussi

Strasbourg célèbre l’art visuel avec les Rencontres de l’illustration 2024

La capitale européenne et la capitale mondiale du livre Unesco 2024 , célèbre l’illustration dans …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com