Le Cercle de Whitechapel – Comédie policière au Lucernaire – Paris

Le Cercle de Whitechapel – Succès Reprise. Une pépite théâtrale de Julien Lefebvre dans une mise en scène de Jean-Laurent Silvi au Théâtre Lucernaire. Mais qui est Jack l’Éventreur ? Une enquête policière sur un fait divers historique… Réservez vite pour en connaître le dénouement haletant.

LE CERCLE DE WHITECHAPEL

Au Théâtre Lucernaire

du 4 décembre au 10 février 2019

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1888, Londres. Alors qu’une étrange série de meurtres de prostituées vient de débuter dans le quartier défavorisé de Whitechapel, un membre éminent de la gentry londonienne, Sir Herbert Greville, décide de réunir une équipe d’enquêteurs d’un nouveau genre pour découvrir la vérité.
Le groupe se compose d’un romancier débutant et timide nommé Arthur Conan Doyle, d’un journaliste qui deviendra bientôt le plus grand dramaturge du Royaume, George Bernard Shaw, du directeur d’un des plus prestigieux théâtres de Londres dont la carrière d’écrivain végète, Bram Stoker, ainsi que de l’une des premières femmes médecins de l’époque, Mary Lawson.
Réunis dans le quartier même des meurtres, dans un ancien atelier d’artiste loué pour l’occasion, ils vont découvrir au cours de leurs rendez-vous discrets les fils invisibles qui expliquent l’une des plus grandes énigmes criminelles de l’histoire.le-cercle-de-whitechapel-1

SUR SCÈNE : Stéphanie Bassibey, Pierre-Arnaud Juin, Ludovic Laroche, Jérôme Paquatte, Nicolas Saint-Georges

AUTEUR : Julien Lefebvre

MISE EN SCÈNE : Jean-Laurent Silvi

INFORMATIONS PRATIQUES ET BILLETTERIE :

du mardi au samedi à 21h et le dimanche à 18h

Au guichet : Théâtre Le Lucernaire – 53 rue Notre-Dame-des-Champs – 75006   Paris

En ligne : www.lucernaire.fr et sur les sites de réservation habituels

NOTRE AVIS :

Foncez voir cette pièce dans le petit écrin du Lucernaire avant qu’elle ne se produise dans une plus grande salle (et ce sera mérité). Vous croyiez tout savoir sur Jack l’Eventreur ? Cette pièce, mêlant le rire au suspens, vous démontrera le contraire : la fiction tirée de ce fait divers réel est intelligente, les textes sont fluides et portés par des personnages au caractère marqué qui collent parfaitement à une distribution plus vraie que vraie. L’intrigue porte le spectateur en haleine jusqu’à la dernière seconde. Le petit plus : après le spectacle vous pourrez même boire un verre avec les comédiens très accessibles et ouverts au dialogue. Une vraie bonne soirée !

NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR :

« Chaque époque a les monstres qu’elle mérite », c’est de cette première réplique qu’est né ce projet.

En effet, comment ne pas voir dans la gure de Jack l’Éventreur le symbole absolu du mal sous l’ère victorienne : alors que Londres est devenue la plus grande et la plus riche ville de la Terre, alors qu’elle dirige la moitié du monde, alors que dans les magnifiques quartiers de Chelsea et de Westminster rayonne une élite politique et culturelle comme on n’en a jamais vu dans l’Histoire voilà qu’une série de crimes abominables rappelle à tous qu’un cancer de pauvreté et de détresse appelé Whitechapel est caché de l’autre côté de la vieille porte d’Aldgate.
L’époque elle-même semble attendre l’arrivée de Jack l’Éventreur : l’étrange cas du docteur Jekyll et de Mister Hyde de Stevenson est adapté pour la scène au moment même des premiers crimes alors que Conan Doyle crée quelques semaines plus tôt un détective d’un nouveau genre nommé Sherlock Holmes.
Et les semaines sanglantes que va connaître Londres marqueront toute une génération d’auteurs, comme Bram Stoker qui s’en souviendra quelques années plus tard en imaginant son Dracula ou James Barrie dont le Peter Pan gardera, bien caché sous des aspects légers, les traces du traumatisme connu par tous les Londoniens durant cette fin d’été 1888.
Car Jack l’Éventreur n’est pas un criminel ordinaire, c’est toute l’hypocrisie, tout le mensonge et la violence retenue d’une époque corsetée qui s’incarnent dans la figure de ce tueur sans visage.
C’est aussi pour cela que, plus d’un siècle après ses crimes, ce personnage est devenu un véritable mythe. Parce qu’au fil du temps, la gure classique du tueur insaisissable et terrifiant a cédé la place à un mythe qui reste plus que jamais d’actualité : celui de la survie d’une peur sauvage, d’un « mal » au cœur d’une brillante modernité en marche.
Car c’est bien dans un monde qui annonce le nôtre qui se déroule cette série de meurtres, un monde qui invente des outils qui nous sont devenus familiers : le suivi quotidien d’une enquête par le grand public, l’apparition de la photographie sur les unes des journaux, l’explosion de la puissance de la presse et du poids de l’opinion publique, l’utilisation des sciences dans les enquêtes de police ou encore le développement de graves troubles sociaux et racistes au cœur de quartiers abandonnés par les autorités.
Cette effervescence, cette concentration de peurs et d’espoirs, seul le théâtre peut le faire vivre de manière complète au spectateur. Et c’est tout le quartier de Whitechapel qui va apparaître sur scène (grâce aux photographies, aux rapports, aux témoignages, aux plans et aux croquis). Car Jack l’Éventreur n’est rien sans Whitechapel et pendant cette période, Whitechapel est une immense scène. Une scène où se croisent le capitalisme triomphant, les gentlemen venus s’encanailler, les filles de rue immigrées de toute l’Europe, les milices civiles, les clubs socialistes, les médiums, les orphelins, les vendeurs de journaux et les médecins du London Hospital – Julien Lefebvre

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