Littérature : connaissez-vous une fille, qui danse … ?

 

 

Si vous avez envie aujourd’hui d’un livre dérangeant, bouleversant et mélancolique en diable, découvrez donc une fille, qui danse, le nouveau roman de Julian Barnes aux éditions Mercure de France. Traduit de l’anglais par Jean-Pierre Aoustin, ce roman d’amour ne se range dans aucune catégorie et il frappe par sa marginalité. Avez-vous peur de votre passé, cher lecteur ? Une fille, qui danse va tenter de répondre à vos questions et à vos attentes …

 

Une histoire complexe qui ne laisse personne indifférent

 

Tony, un retraité, voit son passé resurgir brutalement. Des événements douloureux remontent à la surface. Comme disent les Anglais, nous avons tous un squelette dans notre placard. Laissez-moi vous relater cette étrange histoire : autrefois, Tony était amoureux d’une jeune femme, qui malheureusement pour lui, en aimait un autre, Adrian. Fou de rage, il confiait alors à une lettre, adressés aux amoureux, des mots épouvantables. Ce courrier conduira son rival au suicide. Retrouvant son amour de jeunesse longtemps après, c’est une terrible vérité qui va finalement frapper Tony. Saura-t-il surmonter cette épreuve ?

 

Mon avis sur ce roman

 

Dans une fille, qui danse, le lecteur retrouvera avec plaisir les points forts littéraires de Barnes : une analyse subtile et raffinée des sentiments, un agencement harmonieux des enchaînements, un humour rafraîchissant et beaucoup d’érudition. Couronné par le prestigieux « MAN BOOKER PRIZE », l’auteur signe là un bon roman mélancolique, qui mériterait peut-être un peu plus d’optimisme. Le spécialiste des romans d’amour dérangeants (on se souvient du « Perroquet de Flaubert ») reste fidèle à son style. On aime ou on déteste dès les premières pages. A vous de voir, cher lecteur …

 

Paul Thomas