Montpellier, ouverture du 42ème Cinémed où le cinéma nous questionne

Depuis le 16 octobre, malgré tout, le festival de cinéma Montpelliérain, baptisé “Cinémed”, entre en “résistance” du Covid-19, en ouverture “L’homme qui a vendu sa peau” dont Yahya Mahayni l’acteur qui a obtenu le prix d’interprétation masculine à la Mostra de Venise 2020, a posé les bases d’un festival qui s’annonce bien.

Un film qui interroge, le sens même de nos vies…

“L’homme qui a vendu sa peau” : Sam Ali, jeune syrien sensible et impulsif, fuit son pays pour le Liban afin d’échapper à la guerre. Pour se rendre en Europe et vivre avec l’amour de sa vie, il accepte de se faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde. En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.

Un film libertaire, mais aussi où le sarcasme puise son fond de commerce dans la “Loi de Schengen” !

“Avec des mots aiguisés comme des couteaux, Monica Bellucci apparaît sans pitié dans les premières images de L’Homme qui avait vendu sa peau” les “Inrocks” disaient cela. Depuis le film remporte les prix, comme au festival Corse, et ailleurs dans le monde, ce long-métrage est une pépite cinématographique…

Résumé du film : Le dernier film de la  Kaouther Ben Hania débute par la Syrie, avant de s’inviter dans les rouages  de l’art contemporain. La rencontre entre ces deux univers, qui semblent totalement opposés, se fait par l’intermédiaire de Sam Ali, un réfugié syrien arrivé au Liban, qui souhaite rejoindre son amour de vie, en Europe. Un artiste américain, qui est un véritable “Touche à tout” lui offre une solution : vendre littéralement sa peau par un tatouage présentant un laisser passer international .

Le film surfe sur la possibilité de parcourir la planète, pas pour tout le monde, si le cynisme s’installe . Il interroge sur nos vies d’Occidentaux qui pouvons avoir “Tout”. Où est la moralité ? Nous gaspillons, nous voyageons et eux crèvent dans leur pays ? Le film de la Tunisienne est bien plus que cela. Il est la résultante d’une focale biaisée sur la moralité de nos vies égoïstes, émouvant dans nos âmes, il rentre en résistance, en nous plongeant dans le strict minimum acceptable de “que faisons-nous”, pour un changement du monde qui ne pourra se faire que par nos changements…Au fond le film est la résultante d’une histoire d’amour entre un homme et une femme, où le danger de se retrouver, n’a pas de prix !

Plus d’infos sur le festival qui se déroule jusqu’au 24 octobre 2020 http://www.cinemed.tm.fr

Eric Fontaine

 

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