Une réelle raison du chômage en France : les syndicats !

Comment expliquer qu’en France, les chiffres du chômage ne se placent jamais sous la barre de 7% même durant les phases hautes d’activité ? Comment expliquer que le recrutement des jeunes se fasse de plus en plus sous CDD, en interim ou sous forme de stage ?

Dans le secteur de la PME qui est le premier employeur français, on sait qu’il est plus facile d’embaucher si on a la latitude de licencier plus facilement. Un chef d’entreprise recrute essentiellement en fonction de son carnet de commandes et calcule en permanence les modalités d’une séparation éventuelle en calculant la balance entre les coûts d’une séparation individuelle et l’acceptation d’une commande supplémentaire.

Il est évident que si se séparer d’un salarié était simple, tous les salariés seraient recrutés en CDI.

Le chef d’entreprise est confronté à un calcul économique basique qui le conduit à choisir entre prendre une commande et embaucher une personne d’une manière durable ou renoncer à la commande. Il est de plus en plus fréquent qu’il renonce à la commande.

Ce fait concret résume une raison centrale du chômage français.

syndicat et chomageDe plus, à l’heure actuelle, malgré la situation économique que nous traversons, les PMEs et PMIs gardent plus de salariés qu’il n’est nécessaire. Ces entreprises espèrent que l’activité redémarrera. Elles sont conscientes des compétences de leurs salariés formés pour répondre à l’attente de l’entreprise et conscientes de la difficulté qu’il y aurait à remplacer après licenciement. Un chef d’entreprise a donc tout intérêt à garder ses salariés.

L’attitude qui consiste à penser qu’il ne faut pas embaucher avec un CDI car l’avenir est très imprévisible est à éviter et elle est cependant suivie par la majorité des PMEs.

Cela explique que la situation reste bloquée.

De plus, si l’option de certains de conserver une production low-cost en France est retenue et si cette production perd de l’argent, l’entreprise concernée décidera d’une manière légitime de déplacer son activité hors de l’Hexagone.

Pour toutes ces raisons relevant de l’observation pratique, il me semble judicieux de soutenir la mise en place d’un CDI sans charge pendant 3 ans avec possibilité donnée à l’ employeur de licencier à tout moment pour raison économique durant cette période.

Ce CDI appelé de droit progressif repose sur une simple idée qui se veut efficace. Il devient le régime de droit commun car étant proposé à chaque nouvel employé en France lors de son embauche et présente des avantages forts.

Quel nouvel espoir pour un jeune que de retrouver le pouvoir de s’inscrire dans un vrai projet personnel et professionnel, que ce soit fonder une famille, louer ou acquérir un logement ou tout autre rêve grâce à la protection d’un CDI. Quel nouvel élan professionnel que savoir que les garanties se multiplient au fil du temps. Au cours des 3 premiers mois, le licenciement se fera sans justification majeure avec la protection des garanties universelles et ce délai passé les garanties seront renforcées.

L’avantage social de cette mesure est une véritable explosion du nombre de CDI entraînant une diminution réelle et rapide du chômage.

L’écueil viendra de la confrontation avec les syndicats.

La solution est simple, efficace mais il faut force et courage.

Pour réussir, il est incontournable de dépasser la négociation du contrat social et il faudra sans doute faire usage du passage en force. L’urgence est de débloquer le niveau du chômage en France car la misère sociale qui en résulte est insupportable.

Nous avons tous compris que le problème économique social de la France découle du différentiel entre les coûts salariaux et sociaux et le niveau de spécialisation. Des décisions dans ce sens et la généralisation du CDI sont la clef de la reprise.

Ces mesures ne remettent pas en question le niveau de salaire des employés ni les charges sociales. Mais il est nécessaire de produire des produits ou des services qui justifient ces salaires et ces charges.

La production à forte tendance low-cost à la française est suicidaire.

Pour exemple DACIA ( gamme de produits du groupe Renault, voiture la plus vendue en France), d’un point de vue industriel, il est évident et logique d’aller fabriquer la voiture en Roumanie plutôt qu’en France car la valeur ajoutée que l’industriel Renault peut extraire de la voiture DACIA n’est pas celle qu’il aurait pu extraire s’il avait produit une Cadillac. Cela explique qu’il ne peut se permettre d’avoir des salaires élevés ( y compris les charges).

Il ne reste plus qu’à la France de réaliser en plus du CDI universel son paradigme industriel afin d’avoir des emplois avec des salaires élevés et charges sociales élevées en produisant de vrais produits ou services permettant d’incorporer ces coûts dits élevés par certains….

Je le répète avec force, pour y arriver il faudra dépasser la négociation du contrat social et faire usage du passage en force pour débloquer la situation de l’orientation industrielle.

La solution est simple, efficace mais il faut force et courage et surtout beaucoup moins de poids syndical.

Au lieu de rester debout, bougez-vous….sans syndicats.

Jean-Luc Ginder

Economiste

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Un commentaire

  1. je connais pas la personne qui a écrit cette article, mais je peux dire que elle travaille sans doute dans la fonction publique, vu sa incompétence et méconnaissance ce du probleme.

    le gros probleme c’est la formation, on cherche des gens qualifiés avec de réel compétence, mais le probleme on se retrouve avec des gens, le plus souvent qui surestime leur qualification.
    sans parler aussi du faite que depuis plus de 20 ans, les lycées ou écoles donnent les diplômes, par exemple un promotion entière de BTS a eu son examen avec une note inférieur a 10/20 .

    et cela ne s’arrange pas, d’après les dernières directive de l’éducation pour harmoniser les notes des examens par exemple si un élève donne une feuille blanche avec juste un titre c’est 4 points.

    et sans parler des pseudo organisme de formation qui par exemple en 1 mois transforme 1 secrétaire ou un boulanger avec un BEP en un concepteur de site niveau master , alors que le diplôme demande 2 ans d’étude.

    sans parler aussi que l’on former en 4 ans des gens sans niveau a un bep, et maintenant les mêmes sortes avec un bac pro ( avant pour les le bac pro dans la même situation c’était 6 ans).

    donc je vous invite a regarder le nombre d’annonce d’emploi qualifié non pourvu. et je vous invite a suivre des entretiens d’embauches. 95 % des personnes se présente a des postes donc elle n’ont pas les qualifications.

    ce n’est pas au entreprise a faire le travail de l’état et de l’éducation national, l’entreprise veut du personnel opérationnel.

    et je n’aborde pas le sujet des VAE, qui frôle le plus souvent le ridicule ….

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