Slum kids Tome 1 – Hystérie juvénile aux Label 619 – Rue de Sèvres

Attention Slum Kids est une BD adulte, pas pour les enfants. +16 

Quand les gamins d’une décharge à ciel ouvert, se prennent pour des adultes, il y a forcément un fossé de violence qui se creuse. Pour se sortir de cette impasse, trois gosses décident de braquer deux camés, en leur piquant leur économie. Le début d’une vendetta qui va monter en puissance et finir par les dépasser.

Premier tome d’une oeuvre mordante portée sur une société violente, où le salut ne peut venir que d’une intervention fantastique.

Parue le 30 Août 23 aux Éditions Rue de Sèvres/Label 619.

Slum Kids – tome 1- Éditions Rue de Sèvres/Label 619
  • Le décor :

Le recoin d’une impasse …

Un gamin chiale tous ses morts, face à trois autres jeunes abrutis entrain de le tabasser violemment. La cause de ce déchainement de fureur : c’est Lombric, un enfant de cette décharge puante, malformé, trop petit. Sans défense dans un univers de violence, de drogues. Un être trop facile a impressionner. 

On lui vole ses trouvailles, on les lui casse. On le frappe jusqu’au sang. Tout ça, c’est comme un jeu ici, comme une guerre qu’on a envie de faire pour se sentir exister. Pour se prouver qu’on peut survivre dans cet enfer. Qu’on est assez grand, assez impressionnant, qu’on a les couilles….

Heureusement, avant que n’arrive le pire, ses amis débarquent : Eingyi balance des coups de batte de baseball améliorée dans le groupe d’assaillants. Et Bambi arrive à la rescousse avec son flingue. Ça fait bien longtemps que ces trois là veillent les uns sur les autres. Ils réussissent à dissiper ce « malentendu » rapidement, bien que les rancoeurs commencent à germer. 

Les trois potes rejoignent leur squat afin de soigner Lombric. Sur une autre montagne de déchets, ils vivent dans la carcasse d’une vieille bagnole à moitié enfouie. C’est leur maison, en attendant d’exécuter leur plus grand rêve : se barrer de la misère, et acheter une maison dans la campagne, où leur fidèle chien Bone pourra courir. 

Pour le moment, ils ont prévu de braquer les deux vieux camés de la décharge afin de continuer à survivre. Malheureusement, la vendetta qui gronde va exploser après ce geste …

Slum Kids – tome 1- Éditions Rue de Sèvres/Label 619
  • Le point sur le comics :

Dur de digérer ses émotions !!! Pourtant le Label 619 / Rue de Sèvres, nous a toujours bien rodé avec ses éditions « coup de poing ». Mais, ce premier tome de Slum kids , ça touche des gosses. Et Petit rapace nous plonge dans un univers similaire aux favelas brésilienne. Aux décharges de pauvreté et de misère totale. Là où l’espoir et la candeur ont compris qu’il n’était pas bon de rester, et se sont barrés depuis longtemps.

On est dans l’ultra violence qui se déchaine, quand l’enfance se retrouve confronté humainement et psychologiquement à la M—E. Le seul moyen de survivre c’est de se battre tous les jours, et de montrer qui sont les maitres avec agressivité. Qui a les plus grosses en étant convaincants! Une escalade, une frénésie de violence. Bref, ne vous laissez pas avoir par la première de couv, assez candide, car le scénario est hémoglobine.  Même aguiché par la touche de fantastique, ça reste de la vendetta, aux graphismes street art particulièrement adapté à cet univers où gangs riment avec famille.

Slum Kids – tome 1- Éditions Rue de Sèvres/Label 619
  • La conclusion :

Bon bein c’est du label 619, ça pulse à 200. Ça gicle l’hémoglobine avec du langage plutôt fleuri. Tu finis ta lecture avec une boule dans la gorge, (à défaut de l’avoir dans ton fute) parce que les personnages sont tellement attendrissants, avec toute cette injustice qui te donne envie de les prendre dans tes bras. Parce que tu sais que les enfances comme ça, ça existe encore. Et tu as du mal, assis dans ton canapé bien à l’abri, à encaisser la lecture. Bref Slum kids chez Rue de Sèvres c’est une oeuvre qui te laisse au tapis, comme un uppercut mal placé, mais tu te relèves, la bouche en sang et t’en veut, encore comme sur un ring !

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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