Solitudes Australes : David Lefèvre (éditions Transboréal)

Notre société moderne est souvent contestée par son besoin d’évoluer rapidement, d’être compétitifs aux dépens de nos propres besoins. Il est donc temps de faire une pause.David Lefèvre, à travers un parcours initiatique, tente de retrouver les vraies valeurs de la vie. Il s’isole dans l’île de Chiloé, au Chili. Il laisse de côté son passé occidental pour vivre dans un dénuement total. Cependant, il en porte dans sa retraite des livres d’aventures humaines.

Le but de cette retraite est de redéfinir la vision de sa propre vie. Il désire respecter la nature, lui accorder du crédit. Il découvre une nature à la fois luxuriante et à la fois une nature indomptée qui règne en maîtresse absolue sur l’homme et ses éléments.

Ce roman a une portée moralisatrice qui sème dans l’esprit du lecteur des pistes pour sa propre quête intérieure. Les paysages bucoliques sont une invitation aux voyages, à l’abandon mais l’auteur prévient son lecteur du danger du retour à la nature pure et sauvage.

Ne découvrez pas les photographies trop vite, laissez le temps à votre imagination de créer sa propre nature!

“Remonter un chemin d’eau vers sa source ou l’accompagner vers l’océan est une des choses les plus enivrantes qui soient. Vous longez une rive, vous suivez une berge, et le trouble délicieux du plongeon dans l’inconnu s’installe en vous. A mesure que vous progressez vers l’amont ou vers l’estuaire, la vie a soudain de grands territoires devant elle. C’est ce que j’ai ressenti en progressant vers le Pacifique.”

” L’esprit purgé de toute réflexion, je lis des livres complices de ma retraite, des livres où je rencontre parfois une clairvoyance qui mériterait d’influer sur l’organisation du monde. Je croise aussi le destin de quelques quêteurs d’absolu qui, pour sauvegarder leur dignité ou se garder de la folie, ont trouvé la riposte dans la distance, contraints de se retirer plus loin, sur l’autre versant de la liberté, sans autre choix que d’avancer à rebours, condamnés à fuir pour chercher dans les lointains ce que la proximité ne leur donnait pas. Je tente de faire bon usage de toutes ces pages vacillantes sur lesquelles ma bougie promène sa flamme. je vois se dessiner mon quotidien et ses évolutions. J’y vois même, dans la mémoire de mes rêves, le jour de la dernière moisson, le jour où j’aurai atteint à mon tour mon ultime refuge.”

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