“The Manhattan Darkroom”, une rétrospective du photographe Henri Dauman à voir à Nice au Musée de la Photographie jusqu’au 26 mai

Après le succès de l’exposition consacrée au célèbre photographe Robert Doisneau, le Musée de la Photographie Charles Nègre de Nice rend hommage à Henri Dauman. En effet, depuis le 17 février et jusqu’au 26 mai, “The Manhattan Darkroom” invite  à découvrir le travail de ce photographe français, moins connu du public. Cette rétrospective, créée en 2014 au Palais d’Iéna à Paris et au Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône, marque la dernière collaboration avec Henri Dauman, décédé en septembre dernier à New York.

170 photographies

Parcourir cette formidable exposition, c’est comme si l’on était conviés à un voyage à travers l’histoire récente des Etats-Unis. Pas moins de 170 photographies sont exposées. On y voit des portraits de Jane Fonda, Brigitte Bardot, Jean Seberg, Marilyn Monroe, Jean-Luc Godard, Yves Saint-Laurent et même Fernandel ! Henry Dauman avait à coeur de discuter avec ses modèles, connus ou pas, avant de les photographier, afin de mieux les connaître. C’est avant tout l’humain qui intéressait le photographe. C’est sans doute pour cette raison qu’autant de personnalités lui ont accordé sa confiance. Il est même devenu ami avec Elvis Presley qu’il a accompagné en train jusqu’à Graceland à son retour du service militaire !

Un photographe fasciné par l’Amérique

Henry Dauman était fasciné par l’Amérique. Il est arrivé aux Etats-Unis à l’âge de 17 ans, en 1950. Les premières années de sa vie ont été marquées par des drames. Son père a été déporté à Auschwitz quand il était enfant et sa mère a été empoisonnée peu de temps après. Devenu orphelin, il décide de partir seul, avec son appareil photo, pour retrouver un oncle établi à New York. C’est là qu’il commence sa carrière de photographe. Tout d’abord correspondant pour la presse française et internationale, il rejoint assez rapidement les magazines américains alors prospères. Pourtant, ce qui fait sa plus grande force, c’est qu’il a toujours voulu conserver un statut d’indépendant. Comme l’a rappelé sa fille présente lors du vernissage de l’exposition, Henri Dauman ne s’est jamais vraiment soucié de sa notoriété. D’ailleurs, lorsque le Palais d’Iéna à Paris lui a consacré une rétrospective en 2014, il s’est montré très surpris qu’il y ait tant de visiteurs !

Sa priorité, c’était de raconter des histoires. Il connaissait le langage cinématographique et il savait l’utiliser dans son travail. A New York, il avait l’habitude de photographier tout ce qui comptait dans la création artistique de son époque. Il a été ainsi l’un des premiers à photographier Andy Warhol.

Il a eu à coeur de montrer l’Amérique dans toute sa complexité : les vedettes de l’époque, l’éclosion du Pop Art mais aussi les mutations de la société. La rétrospective que lui consacre le Musée Charles Nègre montre toute l’étendue de l’oeuvre photographique d’Henri Dauman. Dans les années 60, les femmes, les afro-américains et les minorités veulent se faire entendre et commencent à manifester. En 1963, John Fitzgerald Kennedy est assassiné et Henri Dauman est autorisé à photographier la famille Kennedy lors des funérailles du président.

“Henri Dauman, The Manhattan Darkroom”, une exposition à voir jusqu’au 26 mai à Nice, au Musée de la Photographie Charles Nègre.

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