Depuis le 7 octobre jusqu’au 30 de ce mois, Arles va vivre avec la technologie numérique avec octobre numérique, un évènement organisé par la ville et le conseil régional de Provence Alpes Côte d’Azur.
“Octobre numérique” réunit les artistes les plus innovants dans le domaine du numérique, cinq expositions dans différents lieux de la ville, c’est gratuit et complètement original par les oeuvres présentées. Labellisée French Tech Culture, Arles sort la carte de la technologie associée à l’art, que ce soit l’Ecole MOPA, l’espace Van Gogh présente les œuvres des élèves de ces formations à l’image avec des travaux, sculptures et petites réalisations en 3D. Également dans une des salles : De l’onde à la secousse avec le collectif DARDEX…
Octobre numérique a mis à l’honneur Quentin Destieu et Sylvain Huguet d’Aix en Provence pour présenter la machine 2 fish v2. Un aquarium et un poisson rouge qui bouge et qui permet à cet engin sur batterie d’évoluer dans la pièce. A travers cette oeuvre, la performance imaginative nous fait prendre conscience des mystères d’un poisson qui n’a aucune idée de ce qui lui arrive, qui pilote un mécanisme à quatre roues bardé de capteurs ! C’est avec humour qu’il faut regarder cette oeuvre tout en philosophant sur le rôle de l’humain qui cloisonne la vie, la transforme et la dirige.
Autre lieu, autre détour dans Arles pour “Octobre numérique”, les installations de la plasticienne Vima Pimenoff à la galerie le magasin de jouets http://www.lemagasindejouets.fr Inspirée par la chanteuse Carmen Miranda (Brésil) les photos traduisent la féminité, le sublime et la sensualité à travers la rondeur et la générosité des fruits. Les clichés numériques en haute définition posent la question de la lumière sur le fruit et génèrent aussi une capacité imaginative dans nos cellules par la provocation du virtuel et de la pose élémentaire de la nourriture qui rentre dans le processus de la vie ! Même lieu TTY développe deux problématiques et propose aussi dans son oeuvre un complément de réponse par le virtuel, également la forme mais cette fois ci au service de l’espèce humaine, à la recherche sans doute d’une rédemption ou d’un état émotionnel contradictoire !
La science liée à la technologie mais aussi à nos êtres, un raccourci que nous offre le Palais de l’Archevêché place de la République pour “Akousmaflore”. Les plantes équipées de capteurs répondent au touché des visiteurs, une musique se répand dans le lieu de manière hâtive et le son change en fonction de la palpation de la main qui effleure la plante. C’est curieux et complètement étrange de penser qu’un contact par la musique peut engendrer une communication et un échange autre. Une conception menée par Anaïs met den Ancxt et Gregory Lasserre tous les deux artistes et informaticiens (voir la video) Pour d’autres informations sur ces expositions n’hésitez pas à vous déplacer à Arles et surtout allez faire un tour sur le site http://www.octobre-numérique.fr
Eric Fontaine