“American Sniper”, Clint Eastwood entretient sa légende.

Le film du réalisateur américain “American Sniper” avec Clint Eastwood est sorti mercredi dernier dans les salles obscures et est sujet à de vives polémiques aux Etats-Unis.

160 victimes, 1000 jours sur le terrain, telles sont les caractéristiques des six années de service en Irak de Chris Kyle, Sniper des Seals, unité d’élite de l’armée américaine déployée en Irak de 2003 à 2011. Clint Eastwood (Mystic River, Gran Torino, Million dollar Baby, Invictus…) ici réalisateur et producteur nous montre encore une fois qu’il est l’un des grands maîtres du 7ème art, en signant “American Sniper”, l’histoire vraie du soldat Chris Kyle, brillamment interprété par Bradley Cooper (Very bad trip, American bluff, Happiness therapy…) véritablement métamorphosé pour le film.

american-sniperSynopsis: L’histoire débute en Irak sur le toit d’un immeuble, dans une ville dévastée, le doigts sur la détente, “la légende” comme on le surnomme, dont la mission principale est de protéger et assurer la couverture des “Marines”, soldats de l’armée de terre américaine; est prêt à éliminer l’une de ses très nombreuses victimes. Un flash-back nous ramène de nombreuses années en arrière, quand le jeune Chris était un simple cowboy, fan de rodéo et amateur de bières avec son frère. Un événement tragique le pousse à s’engager dans les Seals, pour sauver sa patrie. Eastwood nous plonge à travers la vie de cette “machine à tuer”, sa vie sur le terrain mais aussi le retour “à la maison”…la violence physique et mentale, la déshumanisation totale d’une guerre avec pour ennemi, Al Qaida, le terrorisme.

Analyse: Derrière la caméra, Eastwood nous donne l’image du bon et colosse soldat américain, sauvant sa patrie et ayant pour seul regret de ne pas avoir su mieux protéger ses coéquipiers. Le film demeure d’autant plus captivant car en effet, l’histoire nous montre à quel point les violences traumatisent les êtres humains et mêmes ceux que l’on pensaient les plus insubmersibles plongent dans un stress post-traumatique violent. Mais la véritable force de ce film est que l’on plonge nous aussi à travers la vie et le quotidien de tous ces soldats dont on doit saluer la bravoure et le courage dont ils font preuve pour nous débarrasser de cet ennemi invisible, le terrorisme.

Un film qui divise: Là où le film divise justement outre Atlantique concerne les pro et anti guerre en Irak car on sait que cette guerre a beaucoup divisé le pays sous l’administration Bush et qu’elle n’a pas amené à de bons résultats pour les Etats-Unis, ni pour la coalition internationale mis à part la chute du régime de Saddam Hussein et sa condamnation à mort par pendaison en 2006. Bien que les Etats-Unis aient retiré toutes leurs troupes du sol Irakien en décembre 2011, le pays a renvoyé ses soldats début 2014 et la guerre, toujours en cours a fait plus de 4800 morts dans la coalition dont 4600 du côté des Etats-Unis.

Le mot de la fin: Bien que les fans du réalisateur américain de 84 ans ne soient pas habitués à ce genre de film de sa part et ne retrouveront peut être pas la “patte” Eastwood, sachez que l’on reste scotché  à son fauteuil durant plus de 2h15 et que la caméra reste tout de même entre les mains d’une légende vivante du cinéma. Rappelons que le film est nommée six fois aux prochains oscars notamment dans les catégories meilleur film et meilleur acteur. Verdict le 22 février.

 

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