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Au cœur de l’intrigue se trouve Paul Wright, dont le lien fort avec un rhinocéros nommé Humba se transforme en quête de vengeance après sa mort tragique aux mains de braconniers. La pièce explore les destins croisés de Paul et James, deux hommes issus de cultures différentes, confrontés à leurs propres démons suite à cette perte. Peut-on trouver la rédemption dans la vengeance ?
En tant qu’auteur et metteur en scène, Eric Bouvron exprime sa volonté de creuser les contradictions de son propre passé en Afrique du Sud, nous invitant ainsi à découvrir son Afrique et à nous questionner sur notre propre positionnement.
Le théâtre à l’africaine est à l’honneur dans “Braconniers”, avec une esthétique épurée et un jeu d’acteurs à la fois réaliste et stylisé. Yannis Baraban incarne de manière merveilleuse le personnage de Paul, tandis que les autres artistes (Jean-Erns Marie-Louise, Francis Bolela, Mexianu Medenou, Aurelia Poirier) se transforment brillamment pour donner vie à plusieurs rôles, y compris des animaux de la brousse. Danse, chant, combat, mime… un véritable “théâtre physique” qui nous transporte avec force et émotion en terre africaine.
La pièce aborde avec subtilité des questions complexes sur la cohabitation entre l’homme et la nature, les inégalités sociales et les raisons qui poussent certains à devenir braconniers. Eric Bouvron nous rappelle que derrière ces actes, se cachent souvent des victimes d’un système social défavorable. “Braconniers” nous incite à réfléchir à notre rôle dans la préservation de la nature et à promouvoir une coexistence harmonieuse entre les communautés.
En somme, “Braconniers” est bien plus qu’une pièce de théâtre, c’est une expérience envoûtante qui nous interroge sur nos valeurs, notre rapport à la nature et notre capacité à construire un avenir meilleur pour l’Afrique et le monde entier. Un voyage théâtral empreint d’émotion, d’humour et de profondeur, à ne pas manquer.
