Daech et ses enfants oubliés !

Les Enfants de Daech

Mardi 18 mai, France 5 a diffusé un reportage sur les enfants du Jihad Islamique, les oubliés des nations…Pendant que la France ouvre ses terrasses, il y aurait près de 300 adolescents dans les camps de rétention en Syrie, en Irak. Leur détention, souvent dans des conditions déplorables, ne laisse que peu de place à un horizon meilleur, de leur prise en compte, pour une réinsertion, dans nos sociétés. On pourrait s’offusquer de cette situation en France, mais bon nombre de médias, ont choisi la ligne directive de l’Elysée et de son Président : Pas de précipitations dans le retour de ces mineurs, même si quelques parlementaires prônent le fait que la France a un devoir de protection, pour ces “Enfants de la Nation” !

Lé réalisatrice Anne Poiret poursuit son travail documentaire sur l’Etat Islamique…

Retour sur le talent de d’Anne Poiret : Prix Albert-Londres en 2007, la réalisatrice consacre un documentaire aux enfants de Daech, ces fils et filles de combattants qui paient le prix fort des horreurs commises par leurs parents. Il a été diffusé sur la chaine France 5, suivi d’un débat, qui a eu le mérite de pointer du doigt, le fait qu’Emmanuel Macron, ne fait pas accélérer les dossiers, par soucis peut-être d’éviter d’avoir sur notre territoire, des électrons libres à gérer, ou tout simplement, pour ne pas induire, des réactions hostiles à notre démocratie, avec ces enfants issus de familles, elle-mêmes sensibilisées, aux problématiques de l’immigration !

Femme ayant fait allégeance à Daesch

La réalisatrice a tourné dès 2018, dans ces territoires interdits, “Mon pays fabrique des armes”, avait été un détonateur, ou plutôt un révélateur d’un certain laxisme, de nos prises en compte, de ces Français, voulant sous la bannière religieuse, changer le monde, ou du moins imposer une autre vision de notre démocratie. En 2019, la réalisatrice avait séjourné à Mossoul pour tourner “Mossoul après la guerre”, ce qui l’a aidé par la suite, à établir un réseau de “fixeurs”, pour poser ses objectifs, dans les camps en Syrie ou en Irak. Prendre le parti, d’expliquer les rouages de la guerre, par le biais de l’embrigadement des hommes et des femmes, sur la cause du “Grand Califat”, c’est explorer le sujet, par le regard d’une femme, vis à vis de ces enfants interviewés, mais c’est aussi pour nous faire prendre conscience, que nos sociétés ont un droit moral, de ne pas abandonner ces victimes de Daech.

Ces quelques enfants prisonniers des camps, que la France a pris en compte…

Dans Mon pays fabrique des armes et Mon pays vend des armes, le livre qui l’accompagne, Anne Poiret s’interroge sur les contradictions françaises, pays des droits de l’homme signataire du Traité sur le commerce des armes, devenu le troisième exportateur d’armes sous la présidence de François Hollande. Doit on pour autant libérer la parole de ces mères de famille, qui ont suivi leur compagnon, pour une cause perdue ? Dans la mesure, où ces femmes (certaines ont été violées), ont subi les violences de ce régime, même si dans des relations illégitimes, des enfants ont eu la vie sauve, on peut qu’essayer comprendre les motivations de certaines de ces Jihadistes, de vouloir que la France rapatrie leurs progénitures, pour un avenir meilleur, surement loin des horreurs subies.

“Dix enfants de jihadistes français qui étaient retenus dans des camps de déplacés sous contrôle kurde en Syrie ont été rapatriés en France dans la nuit de dimanche à lundi”, a annoncé le Ministère Français des Affaires Étrangères. « La France a procédé ce jour au retour de dix jeunes enfants français mineurs, orphelins ou cas humanitaires, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie », a-t-il indiqué dans un communiqué, pouvait on lire avant l’apparition du Covid-19.

Pourtant, aucune précision n’a été donnée sur leur lieu d’arrivée en France, ni sur les circonstances dans lesquelles ils ont quitté la Syrie. Depuis 2018/19, le retour de ces enfants est au point mort. Au Ministère, on précise que les évènements sanitaires, n’ont pas permis, d’établir un pont sanitaire entre la Syrie, pour la reprise des négociations en autre avec les Kurdes, qui détiennent les clés de certains camps de réfugiés dans ce pays détruit. Révélateur d’un malaise, à ce sujet, il n’y a plus de lignes dans les journaux internationaux, pour cause aussi du manque d’avions en destination du Moyen-Orient ( pour désigner une région, pointée par les Américains).

Trois cent enfants toujours retenus !
Paris a apprécié, l’administration semi-autonome kurde du nord-est de la Syrie pour sa « coopération » dans ce rapatriement de l’époque, soulignant dans un communiqué laconique,  avoir agi « au regard de la situation de ces jeunes enfants particulièrement vulnérables et dans le cadre des autorisations données par les responsables locaux ». Des termes protocolaires, qui font penser que la France aujourd’hui n’est plus dans un retour éminent de ces victimes de Daech.

Des enfants de Daesch dans l’anonymat

Selon le Collectif Familles Unies, qui regroupe des proches de ces enfants en France, les enfants de jihadistes français sont retenus sous des tentes dans les camps d’Al-Hol et de Roj dans le nord-est de la Syrie. Le collectif demande régulièrement aux autorités françaises d’organiser le rapatriement de ces enfants, ainsi que celui de leurs mères, afin que notre nation ne puisse pas s’exempter de ses droits de l’homme !

La France rechigne à ramener les quelque 150 adultes, hommes et femmes, qu’elle estime complices de l’EI et dont elle souhaite le jugement sur place. La situation est par ailleurs compliquée pour les enfants non-orphelins, pour lesquels l’autorisation de la mère est nécessaire.

Les autorités kurdes affirment détenir environ 12 000 étrangers, 4 000 femmes et 8 000 enfants, dans trois camps de déplacés du nord-est, la grande majorité dans celui d’Al-Hol. Ils ont souvent appelé les pays concernés à rapatrier leurs ressortissants, affirmant ne pas être en mesure de les garder beaucoup plus longtemps, par manque de moyens, les ONG ont depuis longtemps évité la Syrie, à cause des problèmes sanitaires, mais aussi politique. Aujourd’hui, le dossier des “Enfants de Daech” est une épine pour l’UNHCR  https://www.unhcr.org/ 

Cela se traduit par l’exode de plus de 13 millions de déplacés. Dans ces conditions, Emmanuel Macron avant les élections de 2022, devra clarifier la situation, côté “Marine Le Pen” condamnée à 5000 € d’amendes en février 2021, pour avoir rediffuser des images violentes de Daech, n’est guère plus loquace sur le sujet…

Cependant, ces responsables politiques comparaissaient devant le tribunal correctionnel,  pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine, susceptibles d’être vus par un mineur. Cette infraction est passible de trois ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Avant l’audience, la Présidente du RN, avait considéré devant la presse qu’il s’agissait d’un « procès politique » contre son mouvement, et assuré qu’elle « twitterait » ces images si c’était à refaire.

Eric Fontaine

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