“Des gens bien”, “HPI” : interview de Bérangère McNeese

« Des gens bien » sur Arte, « HPI » et « Lycée Toulouse-Lautrec » sur TF1. Qu’ont en commun ces trois séries, hormis le fait qu’elles sont très réussies et qu’elles ont beaucoup de succès auprès des téléspectateurs ? Bérangère McNeese ! Dans ces trois séries, l’actrice belge interprète des personnages très différents : une jeune femme déterminée, qui croule sous les dettes et qui entreprend de faire une arnaque à l’assurance dans « Des gens bien » dont Arte diffusera ce soir les trois derniers épisodes, une policière à la PJ de Lille dans « HPI » et une prof de musique pas très autoritaire dans « Lycée Toulouse-Lautrec ». Au cinéma, on vient de la voir dans « Ailleurs si j’y suis » de François Pirot. Bérangère McNeese ne se contente pas d’être actrice, elle réalise aussi des courts métrages. « Matriochkas » a remporté de nombreux prix dans le monde entier. Interview d’une jeune femme passionnée et pleine de talent.

“Linda dans “Des gens bien” : un rôle en or “

Les chaînes de télévision diffusent tellement de séries qu’il est parfois difficile de faire son choix. « Des gens bien » sur Arte fait partie de celles qui sortent du lot : délicieux mélange d’humour noir, de polar et de critique sociale, elle est servie par un formidable casting. Bérangère McNeese incarne Linda, propriétaire d’un salon de bronzage, qui croule sous les dettes. Par un malheureux concours de circonstances, elle tue une jeune femme innocente et va embarquer son mari, policier et très amoureux d’elle, dans une dangereuse arnaque à l’assurance. Chacun des six épisodes regorge de scènes savoureuses et cocasses. Bérangère McNeese apprécie particulièrement cette série. D’ailleurs, elle considère que « Des gens bien » est le meilleur tournage qu’elle ait vécu. « Je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner ! » nous avoue-t-elle. Elle était entourée de formidables comédiens : Lucas Meister, Peter Van den Begin (le cousin Serge), Michaël Abiteboul, India Hair… Quant à elle, elle est une jeune femme dotée d’une détermination qui confine à la naïveté. Elle fait les mauvais choix et entraîne son mari avec elle. Un peu comme dans une tragédie (mais pleine d’humour), le téléspectateur la voit se tromper et aller droit dans le mur. Un tel rôle ne se refuse pas ! Bérangère McNeese a été séduite par le projet, dès la lecture du scénario. « Linda a pris pas mal de coups dans la vie. Elle a l’impression de faire tout ce qu’il faut. Pourtant, elle s’embourbe, elle est prise dans la spirale de l’endettement dont elle n’arrive pas à se sortir. Elle trouve que cela est très injuste et qu’elle ne mérite pas que sa vie s’écroule. C’est aussi un personnage très solaire. Elle a envie d’être heureuse avec son mari. Elle est sure qu’elle va s’en sortir ; même si elle prend des décisions pas forcément légales et qu’elle franchit la frontière entre le bien et le mal. Elle est prête à tout tenter ; c’est d’ailleurs ce qui peut la laisser paraître un peu naïve. » Linda et son mari Tom sont-ils des gens bien comme l’indique le titre ? Pour Bérangère Mc Neese, la réponse est oui. « Ils n’ont rien fait de mal. C’est vrai que ce sont des gens bien qui ne méritent pas ce qui leur arrive. Si la série porte ce titre, c’est aussi parce qu’on peut se demander ce qu’on ferait quand les circonstances se présentent et qu’on doit faire des choix. De quel côté on se range ? Tom et Linda n’ont jamais eu l’ambition d’être mauvais. Ils sont persuadés que ce qui leur arrive n’est pas leur décision et qu’ils ne sont pas à blâmer. » Comme le dit à juste titre la comédienne, Linda et son mari rappellent un peu la phrase qu’on peut entendre souvent à propos des sérial killers : « ils avaient l’air d’être des gens bien ». Finalement, on ne sait jamais qui on en a face de soi.

Dans la saison 3 de HPI sur TF1 en mai

A peine les derniers épisodes de « Des gens bien » diffusés que Bérangère McNeese sera de retour à la télévision. Ce sera dans la saison 3 de « HPI », la série qui cartonne sur TF1. Son personnage de policière à la PJ de Lille va être développé. A la fin de la saison 2, Morgane Alvaro (Audrey Fleurot) est exclue du commissariat. « Même si mon personnage a des relations un peu tendues avec elle parce qu’elles ont des méthodes différentes, elle se rend compte que quand elle n’est pas là, il y a un manque. », nous a confié la comédienne. Selon elle, cette saison que le public verra bientôt sur TF1 est la meilleure. Et d’ajouter « on a eu des choses jubilatoires à jouer. Je pense même que le curseur de l’humour a été poussé. En plus, comme on se connaît tous vraiment bien, cela transparaît sûrement dans les épisodes de la saison 3. » Voilà de quoi donner encore plus envie de les voir !

Prof de musique dans le lycée Toulouse-Lautrec

Cette année, Bérangère McNeese est décidément dans les séries qui marchent. « Je me souviens d’une époque où je tournais dans des séries qui dépassaient rarement la première saison  et où je me disais que je portais peut-être la poisse! », dit-elle en riant. La roue tourne… C’est le contraire qui se produit en ce moment !

Il y a quelques mois, elle était une prof de musique pas très autoritaire dans le lycée Toulouse-Lautrec, la série de TF1. « Le tournage a été une expérience de vie formidable. On tournait vraiment dans ce lycée qui mélange des élèves valides et moins valides et qui se prennent en charge les uns les autres. On attend la suite avec impatience ! ».

Dans un tout autre registre, elle était le mois dernier sur Netflix dans la saison 2 de « Braqueurs » avec Sami Bouajila. Julien Leclercq a adapté en série son propre film. « C’est un rôle auquel je n’étais pas habitué. »

Il est vrai que Bérangère McNeese a déjà une longue carrière derrière elle. Elle passe avec facilité du cinéma à la télévision, de la comédie au drame. « J’ai fait plein de comédies et j’aimerais bien revenir à autre chose. Je suis un chemin qui est plein de couleurs différentes. C’est une chance ! Je suis très chanceuse de faire ce métier.»

Au cinéma en juillet dans le nouveau film du réalisateur de « Dikkenek »

En mars, elle était à l’affiche du film « Ailleurs si j’y suis » de François Pirot, une comédie aigre-douce avec Jérémie Rénier, Suzanne Clément, Samir Guesmi. En juillet, on pourra la voir dans « Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée » d’Olivier Van Hoofstadt à qui l’on doit le jubilatoire « Dikkenek ». Voilà de quoi se réjouir d’avance. « Le tournage a été mémorable car l’essentiel de l’intrigue se passe dans un train. Il y a une collection de comédiens incroyables ! ». Elle interprète la copine d’Artus. « Ils ont très amoureux. Artus est contrôleur de train et il doit faire sa dernière mission mais rien ne se passe comme prévu. » On fait confiance au réalisateur pour nous faire rire ! D’ailleurs, sur le tournage, les comédiens se sont eux-mêmes beaucoup amusés. « Tout est écrit mais Olivier nous laisse souvent improviser. Il est preneur de toute proposition. Parfois ça va très loin. Sur le plateau, il a envie de rigoler et nous aussi. C’est un formidable terrain de jeu. »

Réalisatrice de plusieurs courts métrages

En tant qu’actrice, elle reconnaît s’amuser beaucoup dans le jeu de la comédie, un registre qu’elle apprécie d’autant plus qu’elle se tourne plus facilement dans le drame quand elle écrit et réalise. Son dernier court métrage « Matriochkas » a voyagé dans le monde entier et a remporté plusieurs prix. « Il parle d’une relation mère-fille, presque d’amies et de confidentes, puisque la mère a eu sa fille a l’âge de 16 ans. Il y a beaucoup d’amour entre elles mais d’autres choses se jouent. »

Alors, maintenant il ne manque plus qu’ une étape : la réalisation d’un long métrage. C’est tout le bien qu’on peut souhaiter à Bérangère McNeese !

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